Il fallait remonter à…1965 pour trouver une première ligne 100% Ferrari au Mans, année d’ailleurs de leur dernier succès dans la Sarthe. A l’époque, Masten Gregory et Jochen Rindt s’étaient élancés en tête sur une 275LM.
Duel en rouge
Certes, après la jounée test, où les Ferrari avaient trusté les meilleurs chronos, et une domination également lors des essais libres 3, Ferrari était favori pour la qualification. Depuis le début de la saison, les 499P sont très véloces sur un tour.
Dès le premier tour lancé, Pier Guidi en 3:23.897 et Fuoco en 3:24.198 ont battu la pole 2022 de 3:24.408. Fuco s’est ensuite rapproché à 8 millièmes avant que pier Guidi n’améliore de 4 dixièmes…avant annulation de son temps pour non respect des limites de piste. Néanmoins, dans un ultime rish final, et malgré une gêne occassionnée par deux LMGTE, Antonio Fuoco a mis out le monde d’accord sur sa tentative suivante en améliorant de quasiment 1 seconde en 3:22.982, soit 773 millièmes plus vite que la #51 de Pier Guidi.
Toyota Gazoo Racing a du s’avouer vaincu, puisque Brendon Hartley a concédé 1.469s sur le poleman pour se classer au 3e rang, devant la Porsche 963 de Felipe Nasr qui n’a pris la piste qu’en fin de séance après l’incendie de la Cadillac. Les ajustements de la Bop vont-ils encore faire grincer des dents ?
C’est aussi la tuile de l’hyperpole pour la Cadillac n°3. Alors que Sebastien Bourdais venait de hisser le prototype américain jaune au 3e rang, il a pris feu dans les Hunaudières, déclenchant un drapeau rouge synonyme de perte de ses chronos. Le cinquième temps final revient à la Toyota de Kobayashi à 1.951s, devant la Cadillac de Earl Bamber, la Porsche Penske de Fred Makowiecki et donc la Cadillac de Sébastien Bourdais.
LMP2 et LMGTE
En LMP2, IDEC Sport Racing, avec sa livrée hommage à Delage, se place en pole grâce à Paul-Loup Chatin en 3:32.923. Une belle performance pour une équipe qui tient le forme actuellement. L’Oreca 07/Jota de Pietro Fittipaldi partira depuis la 1ère ligne en LMP2. Le team britannique est très en verve depuis le début du meeting. Louis Delétraz a placé l’Oreca 07/Team WRT au 3e rang.
Sans grande surprise, la pole en GTE-Am, où la Corvette C8.R s’est montrée la plus rapide grâce à Ben Keating en 3:53.092. Ahmad Al Harthy a pris le 2e temps sur l’Aston Martin Vantage GTE/ORT by TF. La deuxième ligne sera 100% Ferrari et AF Corse avec Thomas Flohr et Julien Piguet, auteur d’un très bon chrono. Même chose en troisième ligne avec deux Ferrari 488 GTE, celles de Perez Companc (Richard Mille AF Corse) et Kimura (Kessel Racing). GMB Motorsport et Kessel Racing complètent le classement en GTE-Am.
Un italien fait la pole dans une italienne qui a la couleur nationale
Un français fait la pole dans une française qui à la couleur nationale
Un américain fait la pole dans une américaine qui à la couleur…oui
C’est satisfaisant, par contre vraiment dommage pour l’incendie, Koba était sur un chrono dans les environs de celui de Fuocco, ça aurait pu être plus serré
Une Deux chevaux en pole ? Rien compris…………… 🙂
Respect
Super retour au Mans
Pour l’instant, la seule indication qu’on peut imaginer pour le déroulement de la course vient des essais libres, Ferrari est moins dominateur mais reste devant.
Bourdais a fait parler la poudre avant qu’une durite d’essence en décide autrement (pas trop de dégâts sur la Cad 3, d’après le pilote, à part le faisceau électrique qui a un peu morflé).
Le gros problème de BOP est en GTE, avec une Corvette qui se balade devant un bataillon de Ferrari et d’Aston-Martin, et toutes les Porsche loin, très loin.
Mais bon, vu qu’il risque de pleuvoir samedi, ça va être la loterie.