Lors de sa présentation en 1998 au mondial de Paris, le taxi à air comprimé de Guy Nègre avait plus amusé que véritablement séduit. L’idée même que l’on puisse se déplacer rien qu’avec de l’air sous pression paraissait alors relever de la supercherie. Persévérant, Guy Nègre réussissait néanmoins à convaincre un important constructeur, l’Indien Tata Motors, d’investir dans le projet et de procéder à des tests grandeur nature pour envisager à moyen terme une commercialisation en Inde. Ainsi fut fait en 2007 avec le développement de la OneFlowAIR ainsi que de la CityFlowAIR.
Après 5 ans de tests et de validation du concept, Tata Motors et MDI sont maintenant en phase d’industrialisation en vue d’une commercialisation « sous quelques années » d’au moins un des deux véhicules testés. Ce sera probablement la OneFlowAir, sorte de Méhari des temps actuels, qui sera commercialisée en premier. Pour rappel la OneFlowAIR devrait être commercialisée autour de 5 à 6000 euros et permettre de couvrir entre 100 et 130 km rien qu’avec l’air comprimé contenu dans le réservoir de 300 litres. Comme sur certains modèles électriques, un moteur d’appoint tournant à régime constant optimal permet en option de recompresser de l’air qui devient alors disponible pour la propulsion. Avec ce mode bi-énergie, la OneFlowAIR est donnée pour 900km avec une consommation de moins de 2 litres aux 100 km.
A noter que MDI continue de commercialiser et de promouvoir l’AirPod partout dans le monde. Après Nice et la côte d’Azur, l’œuf urbain de MDI continue sa carrière et tente de s’attaquer à la métropole lilloise. L’AirPod a désormais son dessin définitif qui a beaucoup évolué depuis sa première apparition. Tout comme le Twizy il appartient à la catégorie des quadricycle légers non polluants et pourrait/devrait séduire les agglomérations soucieuses de diminuer la pollution atmosphérique des centres-villes. Le réservoir se recharge en quelques minutes ce qui en fait un atout non négligeable par rapport à l’électrique, mais il y a aussi la possibilité de le brancher sur une prise de courant ce qui alimente un compresseur intégré.
Reste qu’après 20 ans de travail et de combat, Guy Nègre et son moteur à air comprimé n’est toujours pas pris au sérieux et a encore un très long chemin à parcourir s’il veut convaincre de son efficacité. Gageons que l’industrialisation en Inde d’au moins un véhicule sera un signal fort en ce sens.
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Source et photos : MDI