En 2022, un total de 21 246 547 Contrôles Techniques Périodiques (CT) ont été effectués. Sur ce total, 18 380 233 CT concernaient les véhicules particuliers M1, 2 637 906 CT concernaient les véhicules utilitaires légers N1.
- Véhicules Particuliers (M1) pour 18 380 233 Contrôles Techniques Périodiques,
- Véhicules Utilitaires Légers (N1) pour 2 637 906 Contrôles Techniques Périodiques,
- Véhicules soumis à réglementation spécifique pour 188 313 Contrôles Techniques Périodiques,
- Véhicules de collection pour 40 095 Contrôles Techniques Périodiques.
Cela représente une hausse de 1,16% du nombre de Contrôles Techniques Périodiques par rapport à 2021.
Des défaillances en hausse
Le premier enseignement de ces millions de contrôles périodiques, c’est que le taux de véhicule présenté ressortant avec aucune défaillance n’est que de 6,25% ! Il était de 6,71% en 2021. Ces défaillances peuvent être minimes et ne pas demander de contre-visite. Mais, les défaillances qui demandent une contre-visite (défaillances majeures et défaillances critiques) ressortent à 19,44% des véhicules présentés.
Oui, 4 130 333 ont dû repasser par le CT. En 2021, le taux était un peu supérieur avec 19,90%. Pour les véhicules particuliers (M1), le taux de contre-visite est de 19,01% dont 18,31% pour défaillance majeure et 0,70% pour défaillance critique. Si on regarde les véhicules utilitaires, ce taux monte à 22,82% !
Des défaillances facilement évitables
Le pire dans tout cela, c’est sans doute que la plupart des défaillances vont être décelables par les propriétaires. Elles pourraient être corrigées avant le CT et éviter la contre-visite. Je-m-en-foutisme ? Tentative de passer quand même ? Méconnaissance ?
Près de 9% des contre-visites proviennent d’une défaillance des feux. Voir une ampoule grillée ou un feu qui éclaire trop haut, cela prend 1 minute et évite le surcoût de la contre-visite. Il y a les pneus avec 5,3% pour des pneus visiblement abîmés ou dont l’usure est atteinte ! Comment peut-on aller au centre de contrôle avec des pneus comme cela ?
Et si on ajoute les plus de 5% pour défaillance des freins, on a plus de 20% de ces contre-visites qui peuvent être évitées facilement. Reste les soucis de pollution, mécaniques, ou autres qui demandent souvent de passer par un garagiste avant. On a même 1% de contre-visite pour des plaques défectueuses ou non conformes !
Des véhicules de plus en plus âgés
Pas de surprise quand on regarde la structure par âge des véhicules contrôlés : ils vieillissent. Et le parc roulant, toujours majoritairement Diesel, commence à voir les effets de l’inversion des motorisations dans les ventes neuves. En effet, après un pic vers 2018 à près de 70%, les véhicules au gazole ne représentent « plus » que 64,31% des véhicules contrôlés. L’essence est remontée à 33,52%.
Dans les véhicules Diesel, 37,49% ont moins de 10 ans (et donc 62,51% ont 10 ans et plus). Cette part est de 45,86% pour les véhicules à essence. Toutes motorisations confondues, 59,01% des véhicules contrôlés avaient plus de 10 ans en 2022. Ce taux n’était que de 50,73% en 2013. Quel vieillissement en 10 ans !
Résultat, si on prend les véhicules particuliers M1, l’âge moyen des véhicules contrôlés est de 12,4 ans contre 13,3 pour les VUL N1. Attention, ce n’est pas l’âge du parc roulant car les véhicules de moins de 4 ans sont très peu représentés (surtout les M1 qui n’ont pas de CT avant la 4e année).
Quelques bizarreries
De façon amusante, le taux de contre-visite (CV) est le plus élevé en Guyane avec 28,86%. En France métropolitaine, c’est la Bretagne et la Loire-Atlantique (Bretagne historique) qui ont les taux les plus mauvais. C’est valable pour les véhicules particuliers M1 comme les utilitaires N1. Les Côtes-d’Armor ont même la palme française concernant les VUL avec 31,92% de CV.
Si on ne se focalise pas sur l’âge mais sur le kilométrage, près de 4 millions des véhicules contrôlés (22,61% des CT) avaient dépassé les 200 000 km. C’est à peu près également réparti entre les véhicules de 50 000 à 100 000 km, ceux de 100 000 à 150 000 km, ceux de 150 000 à 200 000 km et ceux de plus de 200 000 km : autour de 22%. Ceux de moins de 50 000 km représentent tout de même 12,26% des véhicules contrôlés. Ce sont donc des véhicules qui roulent peu chaque année.
Sans surprise, vue la structure de nos ventes de véhicules neufs, la Clio IV a été le véhicule le plus présenté au CT avec 440 129 unités. C’est groupé avec la 206/206+, la Clio 3, la 208 et même 207 et Clio 1. A elles 6, elles représentent 2,4 millions de véhicules contrôlés soit plus de 13% des CT. Le premier véhicule hors PSA et Renault est la Golf mais l’OTC compte Golf V, VI, Jetta, EOS, etc ensemble. Sinon la Dacia Sandero 2 lui passerait devant, de même que la VW Polo V.
La Deuche, la reine des anciennes
Certains véhicules sont plus bichonnés que les autres. 59 Alpine A310 ont passé un contrôle technique en 2022 et seul 3,39% ont dû repasser une contre-visite. Ce taux est de 5,26% pour les Alpine GTA. Si on va chez Ferrari, il n’y a que la 355 qui a un taux de CV à 12%. Les autres sont de 3 à 5% seulement. De manière générale, les véhicules de luxe et ceux « collectionnables » (young-timer, collection, etc.) ont des taux de CV bien inférieurs à ceux des véhicules lambda.
18 274 contrôles techniques ont concerné des Citroën 2CV ! C’est plus que les 16 576 Citroën AX ou les 16 789 Xantia. La Deuche est un modèle à part chez Citroën et cela se voit jusque dans les contrôles techniques. Elle fait même mieux que les 12 661 Renault 4 (4L) contrôlées en 2022.
le contrôle technique se prépare . Oui comme il est écrit il y a gde part du je-m’en-foutisme , méconnaissance . les pneus, l’éclairage: il n’y a pas à être connaisseur ou se rechanger de vêtements pour vérifier : rien que ça : ça coche des cases de CV . Les gros kilométrage des diesels dont les propriétaires ne font pas les entretiens font des rejets : ça aussi c’est qq chose de crucial à valider sur le je-m’en-foutisme . Et il est vrai que les autos typées collector sont bien suivies. Oui le CT est une contrainte mais il donne des infos toujours
Pour l’éclairage, ce n’est guère étonnant: Les véhicules que l’on voit rouler attestent de l’ampleur du problème. Il faut dire que s’il n’y avait pas autant de monde pour allumer ses feux de croisement en plein jour (alors que l’immense majorité des véhicules est équipé de feux de jours, leur présence semble avoir encore accentué le phénomène dans une sorte de course à la visibilité), ils fonctionneraient peut-être encore la nuit quand ils sont utiles…
Au moins, on sait que les véhicules inutilement allumés ont un âne au volant. Ceux borgnes, on passe au niveau crétin en prime même pas fichu de changer une ampoule!
Les feux à LED en voie de généralisation devraient limiter les pannes à défaut de limiter les c…, mais s’ils ne tiennent pas leurs promesses de durée de vie la facture va piquer un peu.
Là encore, l’usage de jour surtout par temps ensoleillé et chaud pourrait ne pas y aider: La température derrière l’optique va beaucoup monter et c’est leur pire ennemi.
Les pneus, même constat sur les véhicules en stationnement cette fois. Usure, gonflage, flancs plus ou moins gravement amochés… Mais c’est pas des conducteurs sous coke, idéalement dans le show-biz, qui perdent alors le contrôle sur un éclatement finissant parfois dans celui qui arrive en face donc on n’en parle pas.
Passez par votre garagiste, et vous l’aurez à coup sûr. En tout cas vous ne serez pas recalé pour un feu qui manque.
@Thibaut Emme, à quelle adresse trouve-t-on le nombre de contrôle effectué par véhicule ? et par tranche de kilométrage ?
Merci à vous.
Punaise, ça fait un chiffre d’affaire d’un milliard et demi d’euros, rien que pour la France !!! Le business de la sécurité rentière ne connaît pas la crise.
Je comprends pourquoi Dekra milite activement pour le CT 2 roues, un petit bonus de 50 millions d’euros, ça se refuse pas.