Si le compresseur à spirales fait ses débuts sur la fourmi en 1986, il faudra attendre le début de l’année 1990 pour le voir arriver sous le capot d’une Golf «traditionnelle», la G60, après que le coupé Corrado et la 4 roues motrices Rallye aient bénéficiés de l’invention de Louis Creux.
A vrai dire la Golf II n’est plus une jeunesse et la G60 ne précède la troisième génération que d’un an et demi. Pourtant, avec ses ailes élargies et ses jantes spécifiques, elle a encore fière allure. Avec 160cv, contre 136 à la 16s, les performances font certes un bon en avant, mais on retient avant tout son homogénéité. Disponibilité permanente, donnant l’impression d’avoir une grosse cylindrée, suspension abaissée, amortisseurs aux tarages spécifiques et enfin gros freins avant donnent à la Golf le châssis qu’elle attendait depuis toujours. Les «Edition One», à la finition plus cossue encore, finissent de conforter son genre bourgeois. Souple et rapide -216 km/h-, très bien finie et construite, elle colle parfaitement au «Vorsprung durch Technik» de la maison d’en face. Alors que la 309 GTI 16 est l’ultime représentante d’un genre radical et sans concession, la G60, lancée quelques semaines plus tard, préfigure la génération des sportives à venir. Elle fait du catalyseur ou de l’ABS des alliés, alors que bien des sportives contemporaines ne digéreront jamais leur arrivée. De par sa présentation discrète et de bon aloi, elle rejette les signes ostentatoires de sportivité. Une choix de société en quelque sorte, contesté de temps à autres par quelques radicales à la diffusion restreinte, mais le compromis offert par cette G60 reste plus que jamais d’actualité.