20 ans déjà : Renault quitte l’Amérique du Nord

Lannée 87 avait pourtant bien commencé. Lancement de la Premier, dessinée par Ital Design et produite dans une usine neuve à Bramalea en Ontario et de la Medallion, une R21 made in Maubeuge revue pour le marché local. Cerise sur le gâteau, une Alpine GTA à la sauce US est attendue au sommet de la gamme. Laventure sachève pourtant quelques semaines plus tard

 

Après léchec de la Dauphine, Renault nest plus quun importateur marginal dans les années 60 et 70. La R5 alias « Le Car » connaît cependant un succès d’estime. Suffisant pour créer un regain autour de la marque et aiguiser lappétit des dirigeants de Renault pour ce vaste marché.  En 1979, la régie nationale prend une participation dans le capital dAMC, malade et en manque de petites voitures, avant den devenir actionnaire majoritaire en 1980.

Cest le début du deuxième rêve américain, marqué par les Alliance et Encore produites à Kenosha. Billancourt se met à lheure américaine, distribution des Jeep qui récupèrent le Diesel de la R18 et gamme au goût de nouveau monde : American, Louisiane, Avenue, Broadway. Même la R4 devient Sixties ou Jogging

Las, laventure coûte plus quelle ne rapporte. Les fluettes Alliance et Encore ne vont faire quun gros feu de paille. Le sympathique cabriolet ou  la sportive GTA ny pourront rien. Renault connaît des soucis commerciaux et sociaux sans précédents dans lhexagone et ne peut refuser les 235 millions de $ proposés par Chrysler qui n’a d’yeux que pour Jeep. Le 9 mars 1987, le couperet tombe. Renault cesse toute activité à lautomne 1987, les dernières Alliance sont bradées, la Médallion-R21 survivra jusquen 1989, la Premier, mélange de 21 et de 25, se transformera en Dodge pour vivoter jusquen 1992. Et les 21 Alpine GTA US produites et coûteusement homologuées ne franchiront jamais latlantique

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