Bouille ronde et regard jovial, figurine habillée « bio-design », ou héritière de l’Austin A35, la 121, ou Revue sur ses terres natales, à bien l’intention ne pas laisser aux Be-1, Pao ou S-Cargo le monopole du cœur. Après les MX-5, Cosmo et autres Carol, le constructeur d’Hiroshima est en pleine effervescence. Comme chez Nissan, les composants mécaniques sont issus d’un modèle de grande diffusion, en l’occurrence la 323/Familia, sortie un an plus tôt. Esthétiquement, la 121/Revue ne doit rien à celle qu’elle remplace, une boite carrée sans saveur, développée avec Ford et qui continue à vivre en 2010, sous différentes appellations. Cette nouvelle 121 est cette fois 100% Mazda et c’est bien sur dans sa version à double toit ouvrant en toile qu’elle retient l’attention. Un toit, électrique, qui offre la particularité de s’ouvrir de l’avant ou de l’arrière, façon Renault 4, ou de découvrir toute la voiture, comme sur une 2cv. Le prix d’attaque, à peine supérieur à 50000 francs est comparable à celui d’une Fiesta qui n’a de Fun que le nom, mais pour acquérir la désirable « Canvas Top », la facture grimpe sérieusement de 50%. De quoi limiter la diffusion du modèle, ce qui finalement ne pose pas de problème à Mazda, qui jongle encore avec les 3% du quota d’importation. Bien aidée par son habitacle accueillant mais sans grands rangements, son coffre spacieux de 290 litres, aux sièges rabattables faute de 5ème porte, ses moteurs alertes et son allure pimpante, la 121 connaît un bon départ commercial.
En 1991, dans le cadre du salon de Tokyo, le constructeur expose même la M2 1004, camionnette vitrée sur base de Revue, concurrente directe de l’S-Cargo, qui n’aura pas de descendance commerciale. La gamme sera remanié à mi parcours, abandonnant le moteur 1100 et la boite automatique optionnelle. Un an plus tard la direction assistée fait enfin son apparition sur la majorité des modèles, et le toit ouvrant devient disponible sur toutes les finitions, moyennant finance. L’aventure s’arrête au printemps 1996. Un hayon arrière plus logique aurait certainement permis d’amplifier le succès. Mais finie la Revue façon cabaret, Mazda revient à une Fiesta rebadgée, au regard dépressif. Il faudra atteindre la « 2 actuelle pour retrouver une petite Mazda désirable.
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