Guy Verrier, responsable de la compétition de Citroën, a convié la presse européenne dans les carrières de Jabline pour présenter le BX 4TC Evolution Groupe B qui défendra les couleurs de la marque aux chevrons lors du prochain rallye de Monte-Carlo.
Cette conférence de presse a été l’occasion de préciser le programme sportif de Citroën pour 1986. La BX 4TC disputera 8 des 11 manches du prochain championnat du monde ce qui représente le minimum exigé par le règlement.
Deux voitures seront engagées avec comme pilote n°1, l’expérimenté Jean-Claude Andruet qui sera épaulé par Philippe Wambergue « pour prouver la fiabilité et assurer le résultat ». Parallèlement, une troisième voiture officielle sera engagée en championnat de France avec un jeune pilote qui reste à désigner.
L’originalité de la BX par rapport à ses concurrentes se trouve au niveau de la suspension hydraulique chère à Citroën. Outre l’avantage en terme de facilité de pilotage, cette suspension permet de réduire les temps d’assistance et d’intervention. Par exemple, 1′ à 1’30 » seront nécessaires pour changer les sphères et ainsi corriger l’amortissement et la dureté.
Guy Verrier a précisé que le développement de la BX a subi six à sept mois de retard, notamment à cause du budget serré aloué par la direction. Ce manque d’argent a obligé les ingénieurs à utiliser un maximum de pièces de série. Ainsi on retrouve sur la BX le moteur et le pont utilisé sur la Peugeot 505 en Production, le suspension des CX et la boite de vitesses SM.
Au final, ces économies se retrouvent sur le prix de la série 200 nécessaire à l’homologation. Comptez 245000 F pour vous offrir un exemplaire contre 650000 F pour la Ford RS 200, 450000 F pour la Lancia S4 et environ 350000 F pour la 205 Turbo 16. Le modèle compétition est quant à lui facturé 800000 F HT.
Avec sa BX 4TC Evolution, Citroën renoue avec son glorieux passé en Rallye mais la route sera longue jusqu’à la victoire, d’autant plus que Peugeot a placé la barre très haut.