18 000 emplois menacés en Allemagne à cause du Brexit

Le géant du consulting a calculé que les prix des voitures pourraient augmenter jusqu’à un montant de 5 600 euros par voiture si le Royaume-Uni quittait le marché unique et l’union douanière. Une précédente étude britannique avait chiffré la hausse par véhicule à 1 800 euros en cas de sortie complète de l’Union européenne. Les ventes du Royaume-Uni baisseraient par ailleurs alors de 20 % en 2019 et représenteraient un manque à gagner de 12,4 milliards d’euros pour les constructeurs automobiles. Avec un cinquième de ses exportations à destination du Royaume-Uni, l’Allemagne est en première ligne avec selon Deloitte 60 000 emplois qui dépendent du marché britannique.

Devrait-on s’attendre à un éventuel lobbying des constructeurs allemands ? A priori non. Ceux-ci ils ont déjà choisi leur camp et préfèrent conserver l’unité européenne quitte à perdre le Royaume-Uni. Ils ont ainsi fait une croix sur un Brexit qui leur serait profitable et se prépareraient à vivre ainsi un « désastre » commercial et industriel. BMW emploie 8 000 salariés sur le sol britannique et exporte pour 2,4 milliards d’euros de Mini et de Rolls Royce. Ford est aussi concerné par le Brexit avec l’usine de moteurs de Dagenham et Bridgend qui exportent dans toute l’Europe.

Les constructeurs allemands pourraient décider de dédier leurs usines au marché britannique et faire appel aux équipementiers locaux, mais la taille du marché intérieur ne permettrait pas de rentabiliser les coûts de production. Selon les experts, une usine doit produire au minimum 150 000 véhicules par an pour être rentable en ne vendant que sur le sol britannique.

Source : Reuters

Source photo : Mercedes

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