On a donc dépassé les 90% de l’objectif et il devrait être pleinement atteint d’ici la fin de ce quinquennat. Depuis mars 2018 et le lancement du programme de 1,5 million de primes à la conversion, les conditions d’attribution ont changé, mais toujours dans l’objectif d’inciter les ménages Français à renouveler leur véhicule plus rapidement qu’il ne l’aurait fait. En octroyant une prime cumulable, qui peut aller jusqu’à 5000 € selon les revenus (1500 € de base), l’Etat soutient le marché automobile en France, tout en améliorant les émissions globales du parc automobile.
En 2020, le nombre de primes était repassé sous les 300 000. Mais, en 2021, ces dernières ont été octroyées au nombre de 382 334. Sur un marché de 1,66 million de véhicules particuliers neufs, cela représente tout de même une part importante de 23%. En fait, ce n’est pas vraiment un véhicule sur quatre qui a bénéficié d’une prime de conversion. En effet, cette dernière peut être demandé pour l’achat d’un véhicule d’occasion. Mais, cela démontre un réel engouement pour la prime.
Pourtant, les critères d’attribution ont été considérablement durcis. Le véhicule acheté doit émettre, selon le cycle WLTP, moins de 127 g/km de CO2 et selon vos ressources (revenu fiscal de référence inférieur ou supérieur à 13 489 € par part) vous aurez droit à 1 500 €, 2500, 3000 ou plus. Des revenus dépendent aussi les véhicules éligibles. Un foyer qui dépasse les 13 489 € par part n’aura droit à la prime que pour un hybride rechargeable ou un véhicule électrique. Attention, des plafonds sur le prix du véhicule acheté sont en place.
Le plus simple est encore d’aller voir l’outil du Gouvernement, mis à jour pour 2022.
Des primes pour soutenir une filière
Les primes de conversion, ce n’est pas nouveau. Pour soutenir une industrie qui regroupait pas mal d’emplois, les gouvernements successifs ont créé des primes pour aider à l’achat d’un véhicule neuf. La prime de conversion a été initiée par l’ex-Ministre de l’Ecologie, Nicolas Hulot. Elle est saupoudrée de verdure.
Avant elle, d’autres primes à la casse ont été lancées par le gouvernement Balladur en 1993. Les « baladurettes » ont été imitées par les « jupettes » (gouvernement Juppé) en 1995. Puis, plus tard, l »Aide à l’acquisition des véhicules propres » sous le gouvernement Fillon en 2009. Cette aide de 1000 € tentait de mettre un chapeau vert à un soutient à la filière auto. En effet, les véhicules mis à la casse devaient avoir plus de 10 ans (c’est jeune encore pour une automobile) et le véhicule acheté devait émettre moins de 160 g/km (en cycle NEDC !). N’oubliez pas que l’on était juste après la crise financière mondiale de 2007-2008.
Ces primes restent toujours des subventions déguisées pour soutenir la filière de distribution automobile française, mais aussi nos constructeurs qui restent majoritaires en France en termes de ventes (56% en 2021). Pour certains économistes, l’effet est « courtermiste » puisque le remplacement anticipé d’un véhicule ne fait que creuser un trou dans les ventes du marché à venir.
et après y en a qui disent que l’état tape trop sur les automobilistes…
En même temps, pour la majorité ce sera 2500€ sur une hybride rechargeable d’occase, 3500 sur une neuve… fort chère de base: Pas grand chose en dessous de 35/40k€.
Alors en réalité, ce sera la plupart du temps même pas la moitié de la TVA payée par cette prime… et pour un véhicule qui hors usage de proximité (ou si pas de possibilité de charge) consommera plus qu’un thermique pur.
Inutile de dire que l’état va en prime se refaire sur la surconso globale via les carburants.
Tu parles d’un cadeau…
Malheureusement, l’aide la plus forte pour l’automobiliste du quotidien vient de Chine… C’est la Spring.
… Et même de moindre mesure du Maroc, avec l’AMI que ne cesse pas de progresser partout malgré ses défauts.
L’aide la plus importante sera l’offre généreuse des VE d’occasion performante et à bas prix.
Mais il faut attendre encore un peu.
J’ai entendu quand 2020, on aurait acheté deux fois plus de vélos avec assistance que de voitures ?