Décidément la mode est aux « continuations ». Bentley relance la production de 12 exemplaires de l’iconique Bentley supercharged 4½-litre “Blower” de 1929.
La Bentley 4½-litre est l’une des automobiles d’avant-guerre les plus réputées. Sur les 720 exemplaires produits entre 1927 et 1931, 55 furent équipés d’une suralimentation (un compresseur mécanique).
Les Bentley 3-litre et les 6½-litre tiennent le haut du pavé en sport automobile à l’époque. Mais la 3-litre commence à accuser le poids des années. La 4½-litre est développée pour la remplacer. Toutefois, Sir Henry Ralph Stanley Birkin (dit Tim Birkin) décide de lui adjoindre un compresseur. Walter Owen Bentley déteste la suralimentation et n’autorise la modification que si elle ne touche pas au moteur, le mythique 4 398 cm3 en ligne.
C’est ce qui donne cette allure étrange à l’avant avec le compresseur devant le radiateur. Le « roots blower » (compresseur mécanique) donne quant à lui son nom à la Bentley supercharged 4½-litre “Blower”. Au final, la voiture développe 240 chevaux en course. C’est plus que la 6½-litre. La Blower acquiert son palmarès surtout en épreuve de vitesse. L’endurance n’étant pas son point fort. Petite vengeance historique, si à l’époque elles étaient finalement moins performantes en endurance que la 4½-litre, les « Blower » se vendent désormais largement plus, du fait de leur rareté.
Démonter pour mieux copier
Pour cette recréation/continuation, Bentley va démonter une supercharged 4½-litre “Blower”. Une équipe du département Mulliner va prendre le châssis numéro HB 3403 qui appartient à Bentley. La voiture va donc être entièrement démontée et les pièces répertoriées avant d’être scannées. En effet, Bentley n’a visiblement plus les plans de sa 4½-litre et va donc faire du « reverse engineering » (partir du produit fini pour remonter à la phase de production.
12 exemplaires (1 pour chaque course de la Blower) seront construits. Tous faits à la main, ils deviendront la première voiture d’avant-guerre reproduite. 90 ans après. Attention, Bentley précise qu’ils ne seront pas à l’identique de la Blower d’origine puis des ajustements seront faits pour des raisons de sécurités. La voiture « HB 3403 » sera ensuite re-assemblée.
Impossible de mettre un prix sur de telles « continuation », mais on peut tabler sur plusieurs millions d’euros. Et à n’en pas douter, vu l’engouement de ce genre de production, les 12 exemplaires doivent déjà tous être achetés ou presque.
La UU 5872 des photos est l’un des 4 exemplaires de Birkin qui ont couru initialement à la fin des années 20.
Illustration : Bentley
L’aero n’est pas aussi poussé que sur les 2 Ferrari qui entourent l’article mais ça à quand même de la gueule
Pourquoi je suis le 13eme ?
J’aurais aimé qu’ils la produisent en SUV toutefois.
J’ai ri.
Ça, c’est une vrai voiture de rêve à mes yeux. Je préfère ça à n’importe quelle voiture moderne ; Ferrari, McLaren, Lamborghini, Bugatti, Koenisgegg,…
J’espère juste que les modifications apportées ne seront pas visibles. Simplement utiliser des aciers modernes par exemple.
Curieux de comparer les deux époques.
C’est la Bentley de John Steed dans The Avengers (Chapeau melon & bottes de cuir).
C’est presque l’une des Bentley de Steed durant les saisons 4 à 6 des Avengers 🙂
Il a conduit plusieurs 3-litre.
Deux sont des transformations du carrossier anglais Vanden Plas (une ne fait qu’une apparition, une autre en fait 2).
La principale est une 3-litre, mais il a aussi conduit un 6,5 litre, ainsi qu’une 4,5 (carrossée par Harrison).
Je ne pense pas qu’il a conduit une Blower mais je peux me tromper.
Merci pour les précisions !
J’ai du mal à voir l’intérêt. OK, il y aura bien quelques amateurs fortunés attirés par l’exclusivité de ces reconstructions. Mais dépenser une fortune pour une voiture qu’on ne pourra probablement pas faire rouler sur route ouverte ?
Je préférerais acheter un petit Picasso. En plus, ça prends moins de place.
Je parle d’un tableau, pas d’une Citroën, juste pour être clair.
Bah pourquoi ne pourrait-elle pas être immatriculée ?
Je suppose qu’elle sera considérée comme une voiture de 1929 mais si elle est neuve. Si ce n’est pas le cas, en effet, elle perd quasi tout son intérêt.
@Yop :
il y a quelques années, Jaguar annoncait la fabrication de 6 Type E « Lightweight » construites à l’identique.
Mais Jaguar a utilisé 6 numéros de châssis d’époque : donc ces 6 reconstructions peuvent être faites à l’identique.
Pour que ces fabrications Bentley puissent être considérées comme des voitures de 1929, il faut à mon avis là aussi utilisées des numéros de châssis de l’époque.
Je pense qui si on édite de nouveaux numéros de châssis, il faut alors respecter les réglementations de 2019.
Sinon on pourrait alors homologuer tout et n’importe quoi et on sait bien que ce n’est pas du tout le cas. Néanmoins les anglais sont beaucoup plus souples avec les homologations isolées.
Comme beaucoup de voiture trop chère actuellement c’est un placement financier pour amateur d’argent.
Si vous avez un peu de temps à perdre, amusez vous à regarder le kilométrage des voitures d’occasions d’exceptions à vendre. Beaucoup ont moins de 1000km bien qu’ayant 10 ans et la plupart moins de 10mkm. Certains journalistes ont fait plus de km avec ces voitures que la plupart des propriétaires.
Y’a pas à dire les britanniques, les allemands et les italiens ont gardé cette folie de l’automobile qui fait qu’ils sont capables de ce type de démarche! On kiffe! Heureux prochains propriétaires!
Génial, mais sait-on encore conduire des voitures comme ça ?
Oui, c’est pas tout à fait les même, mais j’ai pas pu résister à partager :
2014, Bord de Loire du coté de Langeais
http://img.gg/cJN9BQS
Ridicule.
Développez
Communiqué du Louvre : on va refaire une Joconde as is.
Mais le Louvre ne s’en prive pas. Pas pour la Joconde (je n’ai pas vérifié) mais pour certaines œuvres exposées et en vente sous la Pyramide. Des reproductions à l’identique où l’on est loin des babioles importées de Chine. Le prix est d’ailleurs là pour le rappeler.
Voir aussi les reproductions de la station Louvre-Rivoli crées par le musée.