Waymo s'apprête à proposer plus largement son service de robotaxis, des voitures autonomes sans chauffeur, à Phoenix (Arizona), où l'entreprise teste déjà depuis 2017 ses véhicules à la pointe du secteur.
Nombre de courses sans personne à l'avant limité au départ
Le nombre de courses offertes sans personne à l'avant sera limité au départ, mais "dans un futur proche, 100% de nos courses seront complètement sans chauffeur", a annoncé John Krafcik, le patron de la filiale d'Alphabet (maison-mère de Google), dans un communiqué jeudi.
Commande via application Waymo
Un nombre croissant de passagers vont pouvoir commander une voiture sur l'application de Waymo, la voir arriver sans conducteur, et voyager ainsi dans une zone de 12 hectares à Phoenix.
"Nous nous attendons à ce que ce service soit très populaire, et nous sommes reconnaissants à nos utilisateurs de leur patience pendant que nous augmentons la disponibilité de nos véhicules", a précisé M. Krafcik.
Jusqu'à présent, cette possibilité était réservé à un nombre limité de personnes, qui avaient signé des accords de non-divulgation (NDA). Et encore, seules 5 à 10% des courses leur étaient proposées de façon complètement autonome.
A partir de jeudi, les utilisateurs de Waymo One, son programme de courses avec un opérateur présent derrière le volant, ont désormais accès aux taxis sans chauffeur.
Waymo compte actuellement quelques milliers de passagers mensuels, sous NDA ou Waymo One.
Le service Waymo bientôt offert au grand public
Mais d'ici quelques semaines, le grand public pourra aussi télécharger l'application et voyager dans des voitures qui se conduisent toutes seules.
Le rêve - ou cauchemar - prend ainsi forme petit à petit, en commençant par des endroits appropriés, avec des routes lisses et droites, beaucoup de visibilité, un risque faible d'intempéries et des autorités favorables.
Waymo : une longueur d'avance devant Tesla et Uber
Waymo a acquis une longueur d'avance sur les autres sociétés dans la course, comme Tesla et Uber.
Une voiture autonome Uber a été mise en cause dans un accident mortel en mars 2018, ce qui avait forcé la plupart des groupes engagés dans cette technologie à réévaluer leurs systèmes de sécurité.
Cet été Elon Musk, le patron de Tesla, s'est de son côté déclaré "extrêmement confiant" d'avoir "très rapidement les fonctionnalités de base d'une conduite autonome de niveau 5, qui est en gros l'autonomie complète (...) cette année".
Mais il avait déjà promis la voiture autonome pour 2018, puis avait assuré qu'il ferait circuler des robots-taxis début 2020.
Née dans un laboratoire de Google, Waymo est devenue en 2016 une filiale à part entière.
En mars, elle levé 2,25 milliards de dollars pour son premier tour de table externe auprès de plusieurs investisseurs et de sa maison-mère.
Notre avis, par leblogauto.com
Rappelons qu'en juin 2020, Waymo et Volvo Cars ont annoncé s’associer dans le cadre d’un nouveau partenariat mondial. Objectif : développer en commun un véhicule électrique autonome. Waymo sera le «partenaire mondial exclusif L4» de Volvo Car Group,avaient alors annoncé les deux sociétés.
Cela signifie que Volvo intégrera la technologie de conduite autonome de Waymo, largement considérée comme l’une des meilleures au monde, dans une flotte de robots électriques qu’elle déploiera à terme. L’accord s’applique également aux deux sous-marques de Volvo, sa société de performance électrique Polestar et sa marque chinoise Lynk & Co.
«L4» est une référence à la classification de la Society of Automotive Engineers (SAE) pour les véhicules autonomes, communément appelée niveaux SAE, qui sont devenus la norme mondiale pour définir la conduite autonome.
Elisabeth Studer avec AFP
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