Dieselgate : Piëch refuse de s'exprimer devant la commission parlementaire allemande
Le scandale du Ferdinand Piëch qui est arrosé du parfum du scandale, sur fond de lutte de pouvoir et de règlement de comptes au sein de Volkswagen.
Le scandale du Ferdinand Piëch qui est arrosé du parfum du scandale, sur fond de lutte de pouvoir et de règlement de comptes au sein de Volkswagen.
Le scandale du dieselgate n'en fini pas de rebondir, chaque jour apportant une nouvelle information, parfois ubuesque. Depuis quelques jours, c'est Ferdinand Piëch qui est arrosé du parfum du scandale, sur fond de lutte de pouvoir et de règlement de comptes au sein de Volkswagen.
Son avocat Gerhard Strate vient de déclarer que l'ancien président du directoire puis du conseil de surveillance de VW refuse de s'exprimer devant la commission parlementaire chargée d'enquêter sur le possible rôle qu'auraient joué les autorités allemandes dans le dossier. Rappelant que Piëch a d'ores et déjà témoigné en avril 2016 devant des juristes du cabinet américain Jones Day, puis devant le parquet de Brunswick - dont dépend le siège social de Volkswagen - en décembre, Gerhard Strate a tenu à préciser que ces déclarations avaient vocation à être entendues uniquement par les enquêteurs de Jones Day et par la justice allemande, insistant sur le fait qu'elles n'étaient « pas destinées aux médias publics".
Il a a ajouté que Ferdinand Piëch n'avait pas l'intention de s'exprimer en public sur les rumeurs entourant le contenu de ses auditions, tentant ainsi de freiner, voire discréditer, les informations parues ici ou là - et notamment dans un article du Bild am Sonntag - sur d'éventuelles discussions qui auraient eu lieu en mars 2015 entre Martin Winterkorn - alors président du directoire de VW - et lui, en vue de prévenir des risques d'un scandale, la polémique enflant par ailleurs quant aux sources qui auraient permis à Piech d'avoir eu vent du dossier.
La commission d'enquête parlementaire doit toutefois entendre jeudi prochain Stephan Weil, représentant au conseil de surveillance du Land de Basse-Saxe, le deuxième actionnaire du groupe, ainsi que le ministre des transports, Alexander Dobrindt. Elle a déjà entendu le mois dernier Martin Winterkorn. Ce dernier avait alors démenti avoir été informé de l'existence de la tromperie entourant les tests anti-pollution bien avant que n'explose le scandale en septembre 2015. A l'heure actuelle, son président n'a pas souhaité répondre aux demandes de commentaire sur le refus de témoigner de l'ancien dirigeant évincé de la présidence du conseil de surveillance en avril 2015.
Mercredi dernier, Volkswagen a déclaré envisager des mesures à l'encontre de Piëch à la suite de la publication de ces informations. Lesquelles ont été réfutées par plusieurs représentants des salariés au conseil de surveillance ainsi que par Stephan Weil.
Sources : Reuters, presse allemande
Crédit Photo : VW
Le scandale du Ferdinand Piëch qui est arrosé du parfum du scandale, sur fond de lutte de pouvoir et de règlement de comptes au sein de Volkswagen.
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