Le projet de construction d’une usine Volkswagen en Algérie se concrétise de jour en jour. Selon le site internet TSA (Tout sur l’Algérie), un protocole d’accord entre le constructeur allemand et le groupe Sovac sera signé à Alger le 27 novembre prochain, dans le cadre d'un investissement de 170 millions d’euros.
La signature ne pourra avoir lieu qu’après l'approbation avant cette date du Conseil de surveillance du groupe Volkswagen d'une prise de participation dans l’usine algérienne. L’affaire semble bien avancée puisque le directoire de Volkswagen a quant à lui validé sa prise de participation il y a une semaine.
D’après les informations communiquées au journal, les filiales de Volkswagen ont donné leur accord pour l’implantation d’une usine qui fabriquera des modèles des différentes marques du groupe. L’objectif étant de répondre à la fois aux besoins du marché national et international.
Alors que les discussions duraient déjà depuis une année, le constructeur avait confirmé son projet d’implantation lors de la visite effectuée par le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal à Berlin le 12 janvier dernier. Les derniers détails de l’installation de Volkswagen avaient été ensuite finalisés en avril, lors d’une réunion entre le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, et une délégation du groupe privé algérien Sovac, représentant et distributeur officiel de Volkswagen en Algérie, conduite par l’homme d’affaires Mourad Oulmi.
Le ministre de l’Industrie et des mines avait confirmé à cette date au PDG du groupe Sovac, l’attribution d’un terrain de 150 hectares dans la zone industrielle de Relizane pour la construction d’une usine de montage de véhicules du groupe Volkswagen. Un soulagement pour le groupe allemand, la question de l’attribution de cette assiette foncière ayant été remise en question auparavant par le ministère.
« Abdeslam Bouchouareb a tout fait pour que ce projet capote. Il a exercé de très fortes pressions sur le wali [ndlr : préfet] de Relizane afin qu’il revienne sur sa décision d’attribution du terrain industriel sur lequel l’usine doit être construite », avaient alors laissé entendre des informateurs proches du gouvernement algérien. Le ministre aurait agi de la sorte afin de « garantir aux voitures de Renault et de Peugeot produits localement l’exclusivité du marché algérien ». Mais il aura fini par céder aux chants des sirènes allemand.
« En vue de l’importance du projet et de l’engagement du Groupe Volkswagen à produire plusieurs modèles dès la première année, le Ministre s’est personnellement engagé à suivre l’avancement du projet jusqu’à la sortie de la première voiture Volkswagen Made In Algeria, durant le premier semestre de l’année 2017. M. Abdesselam Bouchouareb a également assuré la levée de toutes les contraintes administratives qui risquent de retarder l’avancement du projet », soulignait en avril dernier Sovac dans un communiqué.
La première voiture devrait sortir avant la fin du premier semestre 2017, probablement en juin. La date précise devrait être annoncée officiellement le 27 novembre. Selon le patron de Sovac, l’usine devrait atteindre produire à terme 100 000 véhicules/an d’ici 2022. En août dernier, Mourad Oulmi avait confié au journal Echourouk que l’usine du groupe Volkswagen serait inaugurée en mars 2017 et que la Skoda Octavia serait le premier modèle à y être assemblé. Les autres modèles concernés seraient la Polo classique et le pick-up Amarok, avec la création de 5 300 emplois directs et indirects à la clé.
L’implantation de l’usine Volkswagen interviendra après celles de Renault à Oran et Hyundai à Tiaret. Quant à l’usine de PSA, alors que tout semblait fin prêt pour la signature le 10 avril dernier, lors du sommet France-Algérie, d’un accord d’implantation, la concrétisation de l’accord a été reportée à une date ultérieure. Effet domino des Panamas Papers dont PSA se serait bien passé …
Sources : TSA, Algerie-focus, Echourouk
Crédit Photo : Skoda