Et de tenter de redresser la situation du secteur automobile que certains n'hésitent pas à qualifier de chaotique ....

La semaine dernière, le président vénézuélien avait annoncé la suppression des importations en provenance de Colombie. L'objectif affiché : protester contre le projet de son voisin de mettre sept de ses bases à la disposition de l'armée américaine pour des opérations antidrogue.

Il avait parallèlement émis le souhait de se tourner vers l'Argentine et le Brésil pour obtenir les produits jusqu'ici fournis par la Colombie.

Un article du Guardian, repris - et aimablement traduit - par Courrier International précise par ailleurs que si la production automobile vénézuélienne s’est effondrée, le gouvernement socialiste a néanmoins freiné l’importation de véhicules neufs.

Bilan des courses : des listes d’attente de plus de deux ans ... et des véhicules d'occasion vendus plus chers que des véhicules sortis d'usine, compte-tenu du déséquilibre entre l'offre et la demande. Phénonème accentué par le fait que la plupart des propriétaires n’osent pas vendre leur voiture ... de peur d'affronter les difficultés inhérentes à un nouvel achat.

Pénurie "aidant", selon l’organisation professionnelle du secteur automobile du Venezuela, les ventes ont plongé de 61,5 % cette année par rapport à la même période de 2008.

Mais ironie du sort, si l'offre fond comme neige au soleil .... la demande n’a jamais été aussi forte. Rappelons à toutes fins utiles que le carburant, subventionné par l’Etat, est moins cher que l’eau ...

Un malheur n'arrivant jamais seul, les usines du Venezuela  ont été contraintes à réduire leur activité, incapables de payer les fournisseurs étrangers, une autorisation spéciale  étant nécessaire pour obtenir les dollars nécessaires au paiement des factures avec des partenaires non vénézuliens. General Motors a du se résoudre à l’arrêt de ses chaînes de montage. Des conflits sociaux ont également éclaté chez Mitsubishi et Toyota.

Précisons par ailleurs que l'Argentine ne possède pas de constructeur automobile national mais accueille des usines de plusieurs groupes étrangers, dont Renault, Peugeot et Citroën, Fiat, Volkswagen,Toyota, ou encore General Motors et Ford.

Sources : AFP, Reuters, Courrier International, The Guardian

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