Valeo va supprimer près de 900 emplois en France
Et ça continue, encore et encore… C’est au tour de l’équipementier français d’annoncer une coupe franche dans ses effectifs et la fermeture de deux de ses usines en France.
Et ça continue, encore et encore… C’est au tour de l’équipementier français d’annoncer une coupe franche dans ses effectifs et la fermeture de deux de ses usines en France.
Peut après avoir fêté les 100 ans d’existence de sa structure appelée jusqu’en 1980 Ferodo (du nom de la société Anglaise dont elle vendait les produits de friction), Valeo suit le fil de Michelin sur l’hexagone et d’autres équipementiers en Europe comme Bosch ou ZF. La firme présente dans le monde entier compte près de 110000 collaborateurs et avait déjà annoncé en Janvier une suppression de 1150 emplois dans le monde dont 235 rien qu’en France.
On parle désormais d’une seconde vague plus importante qui touche majoritairement la France avec la fermeture de deux sites de production: ceux de La Verrière dans les Yvelines, et La Suze-sur-Sarthe. En comptant ces deux sites, huit sites Francais sont donc touchés par le plan social avec la suppression totale de 868 postes. On parle des sites d’Amiens, de Laval, de Limoges, de Reims et de Sainte-Florine en Haute-Loire.
La direction de Valeo à donné hier les détails de ce plan. 694 de ces postes sont des départs contraints, et 174 sont des départs volontaires. La plupart des départs contraints liés à la fermeture des deux sites cités plus haut seraient transférés (avec accord et possibilité des intéressés) dans les sites les plus proches en Ile de France et à Sablé sur Sarthe. Le site de l’Isle-d’Abeau en Isère voit sa masse salariale très nettement impactée en passant de plus de 300 salariés à seulement 70 environ. D’autres sites européens de l’équipementier sont touchés par ce plan à al hauteur de 200 collaborateurs environ, répartis en Allemagne, en Pologne ou en République tchèque.
Sur les 13500 postes français, près de 9,5% soit environ 1280 postes seront impactés par cette stratégie de la direction de Valéo selon Force Ouvrière, en comptabilisant les probables refus de transfert ou les postes vacants supprimés.
L’explication de ce plan part sur les mêmes bases que pour un grand nombre des autres équipementiers: les contre-performances des constructeurs européens sur le marché induisant une baisse de la production sur de nombreux territoires, la concurrence chinoise qui avance à grands pas et à plus bas coût sur le marché de l’automobile mais surtout des équipementiers, marché qui n’est pas protégé par les surtaxes d’importation, et enfin plus spécifiquement pour Valéo, une marche forcée vers l’hybridation et l’électrification que l’équipementier a du mal à suivre.
Tout comme un grand nombre d’équipementiers européens, Valeo a du revoir ses ambitions à la baisse face à une mutation profonde de l’industrie automobile et de celle des équipementiers, directement impactée par ce ralentissement global. La principale conséquence est donc malheureusement la suppression de près de 900 postes répartis sur huit sites en France et la fermeture de deux de ces sites touchés, et de 200 postes sur trois autres pays européens.
Sources: AFP - L’Humanité
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