Le discours du PDG dUcar (« plus personne ne peut se payer une voiture neuve ») nest pas sans nous rappeler les positions revendicatives de Leclerc sur le pouvoir dachat. Quand ce dernier dénonce linflation et la « vie chère », Puerto-Salavert publie « Pour le prix de ce livre, vous pourriez avoir une voiture », demande une prime de 1500 pour lachat dune voiture neuve, et non la « misérable prime de 300 » accordée aujourdhui par létat. Soit dit en passant, cette prime, si elle était instaurée, pourrait faire de lombre à son activité de loueur qui veut éloigner les automobilistes de la propriété.

Si le fond du message nest que peu contesté, la forme, en revanche, fut dénoncée par Emmaüs et Martin Hirsch (haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté). Le BVP (Bureau de Vérification de la Publicité) a même sommé à Ucar de modifier ou retirer la campagne.

La communication du loueur low-cost gêne mais son impact est incontestable (156 000 réponses sur Google avec la requête « ucar pauvre »), et les chiffres pointent une société en pleine croissance : en moins de 10 ans, 250 agences (la plupart franchisées) ont été ouvertes et son chiffre d'affaires a atteint 85 millions d'euros.

Alors, même si le slogan est dun goût douteux (et même faux du point de vue planétaire le plus pertinent en matière décologie- car un habitant du Bangladesh pollue bien moins quun nord-américain), la position affichée par Ucar vous paraît-elle pertinente ?