Trump menace GM : pas d'emplois pas de subventions
par Elisabeth Studer

Trump menace GM : pas d'emplois pas de subventions

On s'en doutait : Donald Trump n'a pas du tout apprécié la suppression de toutes activités dans plusieurs de ses usines aux Etats-Unis … la menace d 'une fermeture pure et simple planant même à l'horizon.

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On s'en doutait : Donald Trump n'a pas du tout apprécié l'annonce faite par General Motors de  la suppression de toutes activités dans plusieurs de ses usines aux Etats-Unis … la menace d 'une fermeture pure et simple planant même à l'horizon.

Le locataire de la Maison Blanche a menacé mardi de supprimer toutes les subventions» accordées au constructeur.

Pas d'emplois, pas de subventions

Alors qu'il clame haut et fort depuis sa campagne présidentielle sa ferme volonté de faire renaître la grandeur des Etats-Unis …. en préservant notamment l'emploi local, Donald Trump a semble-t-il pris comme une gifle l'annonce faite par GM d'un vaste plan de suppression d'emplois en Amérique du Nord, et tout particulièrement dans l'Ohio, le Michigan et le Maryland.

«Très déçu par General Motors», a ainsi tweeté le Président US. «Les États-Unis ont sauvé General Motors  et voilà les REMERCIEMENTS que nous avons ! «  s'est-il exclamé. Ajoutant que l'administration Trump étudiait à l'heure actuelle de supprimer toutes les subventions accordées au constructeur, y compris pour les véhicules électriques.

GM affirme vouloir préserver l'avenir

Face aux menaces proférées par Donald Trump, General Motors a répondu en suivant dans un communiqué sa restructuration était un moyen de préserver l'avenir pour «conserver et faire croître les emplois américains».

Une réponse guère rassurante tout de même si on y regarde de plus près. Laissant ainsi entendre que pour pouvoir préserver le »malade », la seule solution envisageable est d'amputée. C'est donc que le mal est bien grand ….

GM rappelle ses investissements

GM a également rappelé avoir investi 22 milliards de dollars dans la production aux États-Unis depuis 2009 et le plan de sauvetage, certes financé par le contribuable américain.

GM remercie l'Administration Trump

Jouant avec les mots prononcés par Trump, GM a tenu par ailleurs à officiellement remercier son administration en déclarant « apprécier  les actions menées par cette administration » pour « améliorer la compétitivité de l'industrie américaine».

Trump se positionne en sauveur de l'emploi

La porte-parole de Donald Trump, Sarah Sanders, a emboîté le pas au Président US en louant ses actions pour préserver l'emploi US. Un des arguments fortement mis en avant par Donald Trump tout au long de sa campagne passée … et désormais de celle à venir.

. «Le président s'est complètement investi dans le retour des emplois industriels aux États-Unis, et c'est pour cela que depuis qu'il a pris ses fonctions nous avons vu la création de 400.000 nouveaux emplois industriels aux États-Unis», a-t-elle affirmé.

Selon elle, la vaste réorganisation mise en œuvre au sein de GM « vient du fait qu'ils fabriquent une voiture que personne ne veut acheter. » « Espérons, qu'ils vont faire des ajustements et reprendre ces employés», a-t-elle ajouté.

GM dément délocaliser en Chine

Sous le feu des critiques fusant de toute part, GM a démenti qu'il délocalisait en Chine les modèles dont il abandonne la production aux États-Unis pour les réimporter par la suite afin de les commercialiser sur le territoire américain.

Le constructeur a également tenu à souligner qu'il restait très présent dans l'Ohio, non seulement en termes d'emplois directs mais également en terme d'activités fournies à des centaines de sous-traitants.

Larry Kudlow, le principal conseiller économique du président a affirmé que Mary Barra, qu'il a longuement rencontrée lundi, avait évoqué «la possibilité de transférer des employés ailleurs au Texas ou dans le Michigan».

Quand GM exhortait Trump à plus de clémences sur les taxes, craignant pour ses finances

Notons tout de même que - pour l'instant du moins – Mary Barra, la patronne de GM a l'élégance de ne pas remettre du feu sur le sujet, en évoquant la politique tarifaire menée par Trump. Laquelle est loin d'avoir aidé économiquement le constructeur.

Rappelez-vous : en août dernier, la présidente de General Motors  avait ouvertement déclaré que la méthode employée par le locataire de la Maison Blanche pour relancer l’automobile américaine – via la mise en œuvre de taxes douanières - n’était pas la plus adaptée. Loin s’en faut. Elle envisageait même alors qu'elle puisse provoquer un effet boomerang particulièrement nuisible aux constructeurs US.

GM directement menacé  par les taxes ?

En août dernier, Marry Barra avait même estimé que la hausse des tarifs douaniers prônés par Donald Trump menaçait directement GM. Elle redoutait même que ces mesures entraînent au final une récession générale, assortie d’une réduction de taille de l’entreprise et de pertes d’emplois …. Lucide et visionnaire Mary Barra …

« Augmenter les tarifs douaniers pourrait réduire la taille de GM, réduire la présence sur le plan national et à l’étranger de cette entreprise américaine emblématique et risque de réduire les emplois plutôt que de les augmenter », affirmait ainsi tout net GM dans des commentaires transmis au département du Commerce dans le cadre d’une période de consultations. Le constructeur prévenant d’ores et déjà que la hausse des taxes douanières envisagées sur le secteur automobile pourraient conduire General Motors à supprimer des emplois et à augmenter les prix de ses véhicules.

Elisabeth Studer avec AFP

Crédit Illustration : GM

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Pour résumer

On s'en doutait : Donald Trump n'a pas du tout apprécié la suppression de toutes activités dans plusieurs de ses usines aux Etats-Unis … la menace d 'une fermeture pure et simple planant même à l'horizon.

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