Transferts F1 2021 : Alonso revient chez Renault !
par Nicolas Anderbegani

Transferts F1 2021 : Alonso revient chez Renault !

Jamais deux sans trois dit-on ! Pour la troisième fois dans sa longue carrière, Fernando Alonso s'engage avec Renault dès 2021 pour un come-back en forme de baroud d'honneur ambitieux. Un retour à risque mais qui ne manque pas de croustillant !

Zapping Le Blogauto Essai Citroën e-C4X de 136ch

Effet domino

Rarement un départ aura autant agité les transferts. En quittant Ferrari, Sebastian Vettel avait enclenché un jeu de chaises musicales assez spectaculaire dans les écuries principales, qui a, par effet domino, ouvert la porte à Fernando Alonso pour un retour osé avec Renault.

Malgré son départ à l'issue de la saison 2018, après quatre saisons frustrantes avec McLaren, l'espagnol n'a jamais totalement refermé la porte de la F1, en dépit de ses escapades réussies en Endurance.

Toutefois, les hypothèses restaient très minces, au fur et à mesure que les portes se refermaient : McLaren avait tiré un trait sur lui dès l'an dernier après quelques opérations d'ambassadeur, Red Bull s'est plu à éconduire sa candidature dans les médias, Ferrari ne veut plus d'étincelles et Mercedes n'a aucunement l'envie de déstabiliser une si parfaite machine à gagner et un duo Hamilton-Bottas serein et très complémentaire.

Une longue histoire

Tels d'anciens amants qui ne cessent de se retrouver, Alonso et Renault s'associent donc pour une 3e aventure, après celles des années 2002-2006 et 2008-2009. L'histoire entre les deux a commencé merveilleusement, avec une montée en puissance qui fut couronnée par deux titres mondiaux en 2005 et 2006, tandis que la seconde fut bien plus compliquée, entre le Crashgate de Singapour et le loupé complet de la saison 2009. Alonso a conservé néanmoins une énorme cote chez les jaunes, alors qu'il s'est grillé définitivement avec les autres top teams à cause de sa réputation de caractère difficile et fauteur de troubles.

Pour Renault, le retour d'Alonso, c'était peut-être la seule façon de sauver le projet, qui a pris du plomb dans l'aile avec une saison 2019 ratée, le départ du très cher Ricciardo et les actuelles difficultés financières de Renault. Vettel est trop cher et voulait une écurie immédiatement compétitive, un rappel d'Hulkenberg aurait été un énorme désaveu, quant aux jeunes Zhou et Lundgaard, ils sont bien trop tendres et inexpérimentés pour être jetés dans le bain ainsi.

Avec son talent, son charisme, son image et ses sponsors, Alonso apporte à Renault des compétences, des moyens et une exposition bienvenus. Qui plus est, l'espagnol a fait un effort conséquent sur ses prétentions salariales. La course est sa motivation première, et l'espagnol peut espérer que les cartes seront redistribuées avec la réglementation 2022. N'oublions pas aussi que Alonso connaît bien les murs et qu'il va retrouver Alain Permane, déjà présent au temps des titres mondiaux, ainsi que Pat Fry, côtoyé chez McLaren et Ferrari.

Baroud d'honneur

Ce retour néanmoins n'est pas sans risque, mais il peut faire valoir certains arguments. Alonso n'est plus tout jeune, mais il a encore démontré que sa pointe de vitesse n'était pas prise en défaut. Il a régulièrement piloté à haut niveau depuis deux ans et n'est sans doute pas rouillé. Des photos récentes postées sur son compte twitter le montrent affûté comme jamais. En l'espace de deux ans, la F1 n'a pas beaucoup évolué techniquement, et il se familiarisera très vite, contrairement à Schumacher qui avait trouvé en 2010 une F1 assez différente de celle quittée en 2006.

Au contraire, l'espagnol fait le pari, avec le plafond budgétaire et le chambardement technique de 2022, d'un resserrement des performances. Il voulait revenir pour gagner, mais Renault ne semble pas, à priori, capable de lui proposer une machine victorieuse dès 2021. Et puis, se pose la question de la cohabitation avec Ocon. Alonso aura-t-il le temps et la patience, afin que la situation ne devienne pas acrimonieuse comme elle le fut chez Ferrari puis McLaren ? C'est en tous cas un retour aussi spectaculaire et attractif que furent, par le passé, ceux de Lauda, Prost, Mansell ou Schumacher.

Reste au final le cas Vettel, que certains enverraient bien chez Aston Martin, désormais très lié à Mercedes, pour que l'étoile le garde sous le coude.

Les déclarations officielles

L’arrivée de Fernando s’inscrit dans le projet du Groupe Renault de poursuivre son engagement en Formule 1 et de progresser vers le sommet de la hiérarchie. Sa présence dans notre équipe est un formidable atout sur le plan sportif mais aussi pour la marque à laquelle il est très attachée. La force du lien entre lui, l’écurie et les fans en fait un choix naturel. Au-delà des succès passés, c’est un choix mutuel audacieux ainsi qu’un projet pour écrire l’avenir. Son expérience et sa détermination vont nous permettre de tirer le meilleur de chacun pour amener l’équipe vers l’excellence que la Formule 1 moderne exige. Il va également apporter à notre équipe qui a connu une croissance très rapide une culture de la course et de la gagne pour surmonter ensemble les obstacles. Aux côtés d’Esteban, il aura pour mission d’aider Renault DP World F1 Team à préparer le rendez-vous de la saison 2022 dans les meilleures conditions possibles.
Cyril Abiteboul, Directeur Général, Renault Sport Racing
Renault c’est ma famille, ce sont mes meilleurs souvenirs en Formule 1 avec mes deux titres de Champion du Monde, mais je regarde devant. C’est pour moi une immense fierté mais aussi une grande émotion que de retrouver cette équipe qui m’a donné ma chance au début de ma carrière et qui me donne aujourd’hui l’opportunité de revenir au plus haut niveau. J’ai des convictions et des ambitions en ligne avec le projet de l’écurie. Leur progression de cet hiver crédibilise les objectifs de la saison 2022, et de mon côté, j’apporterai toute mon expérience de la course pour la partager avec chacun, ingénieurs, mécaniciens, co-équipiers. L’équipe souhaite et dispose des moyens pour retrouver les podiums, moi aussi.
Fernando Alonso

Notre avis, par leblogauto.com

Évidemment, cela va faire jaser. Alonso a de puissants détracteurs, qui fustigent son caractère ingérable, mais son ADN de racer pur et dur ne peut que mettre du piquant dans le peloton. En espérant que le losange lui fournisse les bonnes armes pour se battre !

Comme indiqué dans le communiqué officiel, cela semble valider la présence de Renault au moins sur les prochaines saisons. Le nouveau Directeur Général du groupe Renault, Luca de Meo aurait en personne approuvé ce recrutement et la poursuite du programme de Formule 1.

Vous cherchez un véhicule d'occasion ?

Retrouvez des milliers d’annonces sélectionnées pour vous aider à trouver le bon véhicule d’occasion.
Podcast Men Life
 

Pour résumer

Jamais deux sans trois dit-on ! Pour la troisième fois dans sa longue carrière, Fernando Alonso s'engage avec Renault dès 2021 pour un come-back en forme de baroud d'honneur ambitieux. Un retour à risque mais qui ne manque pas de croustillant !

La quotidienne

Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.