Le Touring Superleggera Veloce12 est née à partir de la Ferrari 550 Maranello des années 90, dont elle représente une sorte de restomod , poussé vers des niveaux plus élevés que d'habitude. Un choix discutable pour certains sur le plan philosophique, car les fans du "cheval cabré" n’apprécient pas toujours, mais il faut se rassurer, ce n’est pas Mansory ! Nous avons vu pas mal de restomods Ferrari ces dernières années, comme la Testarossa de Officine Fioravanti (non, nous tairons la Testarossa électrifiée au SEMA Show !!!) ou plus récemment la F355 de Evoluto.
La voiture restomod dont nous parlons a été présentée à la Monterey Car Week 2024. Pour avoir une idée des travaux réalisés, il suffit de dire que les opérations de révision ont coûté plus de 690.000 euros, hors prix de la voiture donatrice !
Un V12 à peine retouché
Les changements concernent à la fois l'esthétique et la mécanique. Le moteur V12 de 5,5 litres de la 550 a été conservé, mais désormais porté à 503 CV de puissance maximale, par rapport aux 485 d'origine. Le couple est de 568 Nm, exactement comme auparavant. Les chiffres concernant l’accélération et la vitesse de pointe restent les mêmes qu’auparavant.
De nouveaux étriers avant Brembo à six pistons et des étriers arrière à quatre pistons ont été installés, qui améliorent l'action de freinage. Le Touring Superleggera est également dotée d'une suspension TracTive avec amortissement réglable, garantissant à cette GT classique des promenades aussi bien qu'une voiture de sport moderne.
Le Veloce12 devrait être aussi confortable lors de longs voyages à travers le continent que sur les cols sinueux. Ceci est garanti par une configuration avec des amortisseurs réglables développés en collaboration avec les experts néerlandais en suspension de TracTive. La valve de réglage dynamique de l'amortissement brevetée est contrôlée par un capteur et des algorithmes avancés. Le conducteur peut affiner la maniabilité et le confort de conduite du Veloce12 en fonction de ses besoins, en fonction des conditions routières. Touring est même allé jusqu'à renforcer le châssis et à amener la rigidité en torsion au niveau de la Ferrari 599 grâce à des raidisseurs locaux dans les découpes des portes, cela sans affecter le poids.
Design
La carrosserie subit quelques retouches, tout en conservant l’élégance et la fluidité de l'œuvre du cheval cabré, même si l'aluminium et l'acier ont cédé la place à la fibre de carbone.
Le bouclier avant est modernisé, avec une ouverture plus grande en nid d’abeilles et des ouies latérales plus travaillées. Les optiques ont une forme plus ovoide, et un peu plus acérée, tandis que l’on retrouve la prise d’air sur le capot, avec néanmoins un découpage plus nervuré et marqué que sur la 550. A l’arrière, les retouches concernent surtout la partie basse, au niveau du diffuseur retravaillé, du cadre des sorties d’échappements ou encore de l’emplacement de la plaque d’immatriculation.
Heureusement, l’essentiel est préservé, surtout les doubles optiques ronds, qui (avis personnel) manquent cruellement sur ls dernières créations de Maranello. L’intérieur conserve le design d’origine, mais fait faire un saut qualitatif substantiel en matière de finition, de matériaux et de formes modernisées, notamment au niveau des ouies d’aération, des compte-tours ou encore des boutons de commande. Mais, et c’est très bien, aucun écran numérique ne vient travestir l’ensemble. Finis les plastiques collants et les boutons de commande qui tourmentaient les Ferrari de cette époque. Dans le Veloce12, ils cèdent la place à des gouvernes métalliques de précision et à du cuir italien fabriqué à la main, avec le levier de vitesses au centre guidé dans une porte de changement de vitesse ouverte classique.
Seuls 30 exemplaires étaient prévus pour le Touring Superleggera Veloce12 .