Après les allemandes, voici un petit tour d'horizon de ce que le Tokyo Special Import Car Show proposait le week-end dernier à Tokyo en matière d'automobile transalpine. Là, pas de grosses berlines, mais un mix de supercars et de la nouvelle petite en vogue, la Fiat 500.
En matière de supercars, les Italiens nous proposent essentiellement deux marques qui ont dans le monde du tuning une image bien différente. Avec Lamborghini, tous les coups sont permis. Ce n'était pas encore le cas avec la Countach, qui reste toujours aussi impressionnante après toutes ces années.
Ca a commencé à se gâter avec la Diablo, qui incarne l'excès des années 90 et se prête à son corps pas vraiment défendant au mauvais goût m'as-tu-vu le plus débridé comme cet exemplaire caricatural retapissé jusque dans l'écusson en faux monogramme Louis Vuitton (ou peut-être en vrai, ce qui serait encore pire) assez hilarant.
Mais les tuners se sont vraiment lâchés avec la Murcielago, lui faisant subir toutes sortes de modifications. L'exemplaire en ouverture du post ne peut vraiment être apprécié que de l'arrière, affublé d'un "wide body" totalement indispensable sur cette voiture si étroite d'origine...
Autre accessoire dont on peut difficilement se passer, la suspension pneumatique pour abaisser encore plus la voiture, en faisant le ride idéal pour le rappeur nippon moyen (notez la casquette vert Kermit coordonnée avec la voiture, il fallait y penser).
La plus spectaculaire des Murcielago était présentée par Premier, une sous-marque du très connu Veilside, qui pousse résolument le modèle vers le territoire de la Reventon : couleur, kit carrosserie angulaire, un poil chargé (ok, super chargé) sur l'arrière.
Encore que, pour se faire vraiment remarquer, peut-être vaut-il mieux opter pour les clowneries pures et dures, comme ce quad réalisé par Liberty Walk, les auteurs de la Murcielago verte vue plus haut.
Ce quad en appelle un second, qui nous permet de passer en douceur à l'autre constructeur de supercar italien majeur, Ferrari.
En général les préparations sur la base des autos de Maranello sont plus sobres, mais pas toujours : Super Veloce Racing propose de transposer les gimmicks stylistiques Lambo comme le bouclier avant et les écopes latérales sur une F430. Je vous laisse juger par vous-même si la mayonnaise prend...
Plus sobre, la California par Hamann, plutôt inspiré sur ce coup là.
Mais aucune de ces modernes ne soutient la comparaison avec la F40 LM exposée chez Roberuta, même montée en BBS et démontrant les bienfaits des rehausseurs d'assiette télécommandés pour passer les embarras de la vie quotidienne (trottoirs, ralentisseurs, entrées et sorties de parking) avec aisance.
Au-delà de ces divas, l'auto la plus tendance du moment était la Fiat 500. Curieusement, pas l'ombre d'une Mini, pourtant présente en force les années précédentes, mais de multiples Cinquecento plus ou moins modifiées, dont cette fausse Abarth Trofeo, en fait une voiture immatriculée et dotée de tout le confort intérieur. L'importateur des pièces expliquait qu'en fait, en l'absence d'une coupe monomarque organisée par Fiat, les propriétaires de grandes italiennes, Ferrari, Maserati, Lamborghini, avaient trouvé dans la petite Fiat un jouet idéal pour se divertir ensemble dans des joutes amicales lors des tracks days sur les circuits japonais. Ferrari, qui prête des des 500 en guise de voiture de courtoisie, est dans le vrai...
Pour clore ce tour d'horizon transalpin, une très jolie Alfa Giulietta Sprint Speciale, bien différente de tous ces gros cubes mais exsudant un charme considérable. Pas à dire, ils sont forts, ces Italiens...
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