Les actionnaires de Tesla, réunis la semaine dernière dans le cadre d'une réunion annuelle ont réélu trois administrateurs et ont voté contre une proposition visant à scinder les rôles de DG et PDG, deux fonctions exercées à l'heure actuelle par Elon Musk.
La tentative de séparer les rôles de direction représentait le plus grand défi à l'emprise d'Elon Musk sur le constructeur de véhicules électriques. Lequel doit actuellement faire face à des revers de production et à des attentes de nombreux analystes.
Un investisseur avait proposé de scinder les postes de direction, arguant que l'entreprise tentaculaire était devenue difficile à superviser (d'où ses difficultés actuelles ?). Une critique à peine voilée à l'encontre d'Elon Musk, qui assure à l'heure actuelle les deux fonctions de président et directeur général du constructeur automobile.
Mercredi dernier, le fonds souverain norvégien, actionnaire de Tesla, avait annoncé avoir soutenu cette proposition visant à séparer ces fonctions. Cette motion visant directement la gouvernance d'Elon Musk. La proposition a été rejetée lors de l'assemblée générale du groupe à Mountain View, en Californie.
Le conseiller en investissement CtW Investment Group, avait également rassemblé les actionnaires en vue de rejeter trois administrateurs de Tesla. Arguant que ces derniers manquaient de qualifications ou d'indépendance. Parmi les personnes sur la sellette figuraient l'investisseur Antonio Gracias, principal administrateur indépendant de Tesla, James Murdoch, PDG de Twenty-First Century Fox et Kimbal Musk, le frère d'Elon Musk.
Les sociétés de mandataire Glass Lewis et Institutional Shareholder Services et l'investisseur activiste CtW Investment Group avaient soutenu la séparation des rôles de PDG et se sont surtout opposés aux trois administrateurs, les seuls candidats aux élections cette année.
Tesla avait recommandé aux actionnaires de laisser Musk occuper les deux postes de direction, soutenant parallèlement que les administrateurs étaient qualifiés.
Le fonds souverain norvégien, Norges Bank Investment Management (NBIM), qui gère un fonds de 1.000 milliards de dollars (851 milliards d'euros), soit le plus important fonds souverain au monde, a voté contre la réélection d'Antonio Gracias au conseil d'administration, soutenant toutefois le renouvellement du mandat de James Murdoch ainsi que du frère d'Elon Musk, Kimbal.
En mars dernier, NBIM avait voté contre la proposition de rémunération d'Elon Musk, évaluée par Tesla à 2,6 milliards de dollars, mais celle-ci avait été approuvée par une majorité d'actionnaires. A la fin 2017, NBIM détenait 0,48% de Tesla à la fin 2017, pour un montant de 252,5 millions de dollars, selon ses propres données.
Musk, qui a insisté sur le fait que la société n'aura pas besoin de procéder à un appel de fonds cette année, a également été critiqué pour son comportement lors d'une conférence téléphonique tenu le mois dernier, réunion durant laquelle il a interrompu des analystes posant des questions financières. Or, après cet affrontement verbal, les actions ont chuté jusqu'à 7 %, faisant évaporer 2 milliards de dollars de la valeur boursière de Tesla.
Les actions de Tesla sont en baisse de près de 8% depuis le début de l'année et en baisse de 25% par rapport au record enregistré en septembre 2017, date à laquelle le titre s'échangeait à 389,61 dollars.
Sources : Automotive News, Reuters
Les actionnaires de Tesla, réunis la semaine dernière dans le cadre d'une réunion annuelle ont réélu trois administrateurs et ont voté contre une proposition visant à scinder les rôles de DG et PDG, deux fonctions exercées à l'heure actuelle par Elon Musk.
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