M. Musk, 47 ans, est finalement parvenu à un accord à l'amiable avec l'autorité des marchés financiers, qui l'accusait d'outrage et demandait à la justice new-yorkaise d'intervenir, selon des documents judiciaires.
Cet accord permet aux deux parties d'éviter à la justice de trancher un litige dont l'issue était très observée par les marchés financiers.
Cet accord, qui doit encore être approuvé par une juge new-yorkaise, prévoit que toutes les communications de M. Musk liées à Tesla quel qu'en soit le support -- réseaux sociaux, communiqués de presse, conférences téléphoniques -- soient désormais approuvées auparavant par un avocat expérimenté en affaires financières et réglementaires, selon les documents.
Sont concernés tous les tweets contenant des informations sur la situation financière de Tesla, d'éventuelles fusions-acquisitions, les prévisions, les chiffres de production ou de nouvelles activités ou produits.
Le feu vert de l'avocat spécialisé n'est en revanche pas nécessaire si les informations en question ont déjà été publiées par Tesla, est-il précisé de même source.
La SEC, le gendarme boursier, reprochait à M. Musk, connu pour son caractère fantasque, d'avoir multiplié des tweets dont le contenu était susceptible de tromper les investisseurs et d'influencer le cours de l'action du constructeur de véhicules électriques.
En octobre dernier, les deux parties avaient déjà conclu un accord à la suite d'un tweet du 7 août dans lequel l'entrepreneur assurait disposer des financements appropriés pour retirer Tesla de la Bourse.
A la suite d'un nouveau tweet en février, la SEC avait saisi la justice, estimant qu'Elon Musk avait enfreint leur accord.
Le tweet du 7 août avait fait flamber l'action et fait perdre beaucoup d'argent à des investisseurs ayant parié sur l'effondrement du titre du groupe, dont la rentabilité demeure fragile plus de quinze ans après sa création.
N'étant pas parvenu à apporter les preuves de son affirmation, Elon Musk s'était vu infliger une amende de 20 millions de dollars par la SEC.
Le régulateur avait aussi obtenu à l'époque que toute communication du patron "contenant ou pouvant contenir des informations susceptibles d'affecter Tesla ou ses actionnaires" soit passée en revue par les juristes de l'entreprise avant d'être publiée.
Par AFP