Les taxis aériens électriques également connus sous le terme de «voitures volantes» - pourraient retirer des millions de dollars d'investissements aux start-ups du secteur du transport terrestre en 2020, selon une étude publiée lundi.
Selon une étude intitulée « 2020 Emerging Technology Outlook » du site internet PitchBook dédié aux investisseurs, le secteur encore naissant du taxi aérien électrique "a le potentiel de perturber considérablement le paysage de la mobilité urbaine", mais reste confrontée à des obstacles importants à la commercialisation et à la rentabilité.
Vers un record d'investissement dans le taxi aérien en 2020 ?
PitchBook s'attend à ce que que les start-ups de taxi aérien telles que Joby Aviation, basée dans la Silicon Valley, et Lilium Aviation située en Allemagne, pourraient attirer un niveau record d'investissement en capital-risque en 2020, malgré une accalmie dans le financement en 2019.
La société valorise Joby à 450 millions de dollars et Lilium à 576 millions de dollars. À ce jour, Joby a levé plus de 128 millions de dollars auprès d'investisseurs, y compris les branches de capital-risque d'Intel, JetBlue Airways et Toyota. Lilium a levé plus de 100 millions de dollars, le chinois Tencent Holdings étant un investisseur majeur.
Le constructeur automobile allemand Daimler et le chinois Geely Automobile sont des investisseurs dans une troisième start-up de taxi aérien, basée à Stuttgart, Volocopter, qui a levé près de 100 millions de dollars et est évaluée à 250 millions de dollars.
Voiture volante ou aéronef, obstacles technologiques
Les taxis aériens électriques se présentent sous plusieurs formes et tailles, et beaucoup semblent très différents des avions à voilure fixe conventionnels. Les moteurs électriques remplacent les turboréacteurs et les avions à décollage et atterrissage verticaux (VTOL), conçus pour éviter d'avoir besoin de longues pistes, ont des ailes rotatives et, dans certains cas, des rotors à la place des hélices.
Seules quelques sociétés, comme Terrafugia, propriété de Geely, fabriquent des véhicules qui ressemblent en fait à des voitures avec des ailes note par ailleurs l'étude.
Obstacles régementaires
Les taxis aériens électriques emprunteront probablement des routes à basse altitude, en particulier de ville en ville, ce qui réduira les embouteillages sur les routes. Mais ils augmenteront potentiellement la congestion du trafic aérien à mesure qu'ils deviendront plus populaires.
Dans un tel contexcte, l'enquête de PitchBook note que l'industrie naissante, tout en constituant une menace à long terme pour les fournisseurs de transport terrestre, fait toujours face à des obstacles réglementaires et technologiques qui nécessiteront plus de temps et d'importants volumes de capitaux sérieux pour pouvoir être résolus.
Réduction des coûts d'exploitation et d'entretien
Le rapport estime toutefois que le potentiel des taxis aériens électriques à réduire considérablement les coûts d'exploitation et d'entretien devrait attirer des millions de financement supplémentaires, pour aider à compenser les besoins massifs en trésorerie et le manque de revenus.
Lilium et Toyota veulent être sur le devant de la scène
Selon PitchBook, Lilium chercherait 500 millions de dollars auprès des investisseurs, plus que le total investi dans l'ensemble du secteur depuis 2009.
«Nous devons être au premier rang de ces opportunités» pour investir dans des start-up de taxis aériens électriques, a déclaré quant à lui Jim Adler, directeur de Toyota AI Ventures, qui a fourni des fonds à Joby. Ajoutant : "si des voitures volantes arrivent, Toyota sera là."
Notre avis, par leblogauto.com
Une réflexion …. mathématique … loin d'être dénuée de sens. Les sommes disponibles pour être placées sur les marchés n'étant pas infinies … ce qui est "donné" à Pierre ne pourra pas revenir à Jacques. Il fallait y penser ! Une contrainte de plus pour les constructeurs déjà confrontés à un véritable bouleversement face à la nouvelle ère de l'industrie automobile qui s'annonce.
Sources : Reuters