Pour rappel, Vauxhall, dont les premiers modèles datent de 1903, fait partie des cinq marques de PSA (avec Opel, Peugeot, Citroën et DS).
Soutien gouvernemental et législation sur les VE au cœur du dossier
Parmi les éléments qui pèseront sur la décision figurent en tout premier lieu un éventuel soutien financier du gouvernement britannique ainsi que la législation réglant la commercialisation des moteurs thermiques.
En janvier dernier, le patron de Stellantis Carlos Tavares avait indiqué que des décisions sur les implantations du groupe au Royaume-Uni seraient prises "dans les prochaines semaines", mettant notamment en cause la décision du gouvernement britannique d'avancer à 2030 l'interdiction de la vente de nouveaux véhicules dotés de moteur thermique.
L'usine de Vauxhall de Ellesmere Port sur la sellette depuis plusieurs années
L'usine de la marque britannique Vauxhall, située à Ellesmere Port (au nord-ouest de l'Angleterre) et rachetée en 2017 à General Motors, est sur la sellette depuis plusieurs années. Les incertitudes liées au Brexit n'ayant rien arrangé à l'affaire.
Une décision devait être prise rapidement
"Le groupe évalue ses options d'investissement. Une décision sera prise rapidement", a commenté un porte-parole de Stellantis, joint par l'AFP.
D'après le Times, la réunion pourrait avoir lieu dès mardi. Trois scénarios pourraient être examinés : le maintien de l'assemblage du modèle Astra dans l'usine d'Ellesmere Port, le transfert de sa production vers une autre usine tout en lançant un nouveau modèle à Ellesmere Port, ou la fermeture pure et simple du site.
Un porte-parole du ministère britannique des entreprises a déclaré quant à lui que le gouvernement de Boris Johnson discutait "régulièrement" avec des groupes automobiles, y compris Stellantis, mais ne souhaitait pas commenter "les spéculations".
Le Royaume-Uni veut demeurer attractif pour la production automobile
Le gouvernement britannique souhaite également agir pour "s'assurer que le Royaume-Uni reste l'un des meilleurs endroits au monde pour la fabrication automobile". Il a investi pour cela 500 millions de livres dans l'électrification des modèles.
Notre avis, par leblogauto.com
Les ventes de PSA ont lourdement chuté l'an dernier (-29,3% à 1,5 million de véhicules), plombées notamment par Opel/Vauxhall. Le virage du gouvernement britannique en faveur des VE devrait lourdement peser dans la décision du maintien ou pas de l'usine de Vauxhall. Le constructeur pourrait perdre là un important débouché alors que ses exportations de modèles dotés de moteur thermique devraient être soumises à des taxes liées à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Reste peut-être à produire localement des VE ?
Sources : AFP, Times
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