Stellantis rassure sur l'avenir de ses usines françaises
par Pierre-Yves Tanguy

Stellantis rassure sur l'avenir de ses usines françaises

On ne peut pas dire que le groupe Stellantis est à la fête en ce moment. La baisse de moral dans les équipes, de confiance dans les produits par les clients, un modèle de développement qui s’essouffle gentiment et un plan produit très critiqué et critiquable. Carlos Tavares a ainsi décidé de relever les manches et tente de remettre l’outil industriel en ordre de marche.

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Rassurer et apaiser

160 Millions d’euros. C’est la somme injectée pour moderniser et préparer l’usine bretonne de Rennes - La Janais à l’arrivée d’un nouveau modèle. L’usine ayant perdu la fabrication du nouveau Peugeot 5008 au profit de l’usine de Sochaux, elle doit se contenter de la fabrication d’un Citroën C5 Aircross encore vaillant sur le plan des commandes, mais objectivement vieillissant et donc en toute fin de carrière. La mise à jour de l’usine montre bien que ses jours ne sont pas comptés, puisqu’un nouveau modèle y sera assemblé, très probablement le remplaçant du C5 Aircross sur la base STLA Médium inaugurée par le Peugeot E-3008, et dont le concept a été dévoilé au dernier Mondial de l’Auto de Paris.

Carlos Tavares en visite ce lundi dans l’usine d’Ille et Vilaine a souhaité ainsi rassurer les troupes locales, avec une visibilité de fabrication produit au moins jusqu'en 2030, avec les emplois et les renforts qui vont avec en cas de forte demande. Il est ainsi revenu sur la suppression des 250 emplois le mois dernier sur les 1800 collaborateurs que compte le site en apaisant la colère et l’inquiétude des travailleurs du bassin Rennais. Non, ce n’est pas un problème de rentabilité, mais le site étant en phase de transition entre deux modèles et nécessitant des ajustements techniques lourds et chronophage, la masse salariale était trop importante par rapport aux besoins de production.

La volonté de ce plan représente la vision de polyvalence qui émanera des usines françaises, puisque chaque usine Stellantis française aura la capacité technique de fabriquer et d’assembler des véhicules thermiques, hybrides et électriques.

Carlos Tavares a aussi pointé le fait que l’externalisation de certaines pièces ou parties de véhicules sur l’argument d’un cout plus réduit a de moins en moins lieu d’être aujourd’hui, et que Stellantis allait faire l’effort de repenser son modèle industriel en réintégrant certaines compétences afin de garantir une meilleure qualité tout en réduisant les coûts.

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Pour résumer

Carlos Tavares nourrit de beaux espoirs pour les usines françaises en général et pour celle de Rennes - La Jamais en particulier. Modernisée pour accueillir la fabrication de la remplaçante de la Citroen C5 Aircross dont il espère le succès commercial, il a estimé une rentabilité à 50000 véhicules vendus par an pour pérenniser le site après 2030. Pour information, il s’écoulait en Europe encore 45000 C5 Aircross en 2022. Par ailleurs, tous les sites Francais seront à terme capables de fabriquer des modèles thermiques, hybrides ou électriques selon lui. Ce sont les collaborateurs de l’usine de Poissy qui sont heureux d’entendre ce discours, mais ils attendent maintenant des actes.

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