Chômage partiel pendant au mois 12 jours
Dans le cas où la période de chômage partiel durerait plus de 12 jours, les salariés ne seront plus rémunérés qu'à hauteur de 84 % de leurs revenus. Redoutant que le cas se présente, la CGT exige pour sa part que chaque salarié soit payé à 100% dans ce cas.
la politique de flux tendu pointée du doigt
Jérôme Boussard, secrétaire général du syndicat CGT pour l'usine de Sochaux, estime quant à lui que la direction est entièrement responsable de la situation.
Il pointe du doigt "la politique de flux tendu" mise en place par Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis. "À force de dire, 'il me faut des pièces mais il ne me les faut pas en stock parce que je paie des impôts sur les stocks', les salariés se retrouvent le bec dans l'eau", s’exclame-t-il.
Réduire les cadences pour assurer de l’activité
Critiquant la procédure de chômage partiel mise en place, le syndicat considère quant à lui que la solution serait de réduire les cadences de travail et de production. Objectif : soulager les employés, et s'assurer d’une activité quotidienne.
Car, de l’avis même de la CGT, certains employés sont cependant plutôt contents de cette période d'arrêt, d'autant plus qu'elle coïncide avec le début des vacances de Pâques.
Fait non négligeable selon le syndicat, cette pause va permettre aux employés de récupérer. Ce dernier pointe du doigt des conditions de travail « tellement dures à tenir aujourd'hui, avec des cadences tellement élevées » qu'aujourd'hui, « un week-end, ça ne suffit plus".
FO pointe du doigt la délocalisation et l'emploi de prestataires étrangers
Le syndicat Force ouvrière considère pour sa part que le problème est lié à la délocalisation et l'emploi de prestataires étrangers pour fabriquer des pièces. "Relocaliser sur le territoire français devient plus qu'urgent", alerte Thierry Giroux, délégué FO chez Stellantis.
Les intérimaires plus mal lotis
La CGT dénonce également le fait que les deux premiers jours de chômage partiel ne seront pas payés aux intérimaires, . "Une perte sèche inacceptable", selon l'organisation syndicale. Laquelle exige que l'intégralité de leur salaire soit versée.
Notre avis, par leblogauto.com
"Quand Peugeot tousse, c'est l'ensemble du Pays de Montbéliard qui s'enrhume", rappelle un syndicaliste d'un équipementier. La filière automobile de la région s’avère directement impactée par l'arrêt de production annoncée et de nombreuses usines se retrouvent à l'arrêt.
Car les équipementiers du Nord Franche-Comté travaillent eux aussi en flux tendu pour Stellantis. Ils sont donc contraints de s’aligner sur les cadences de leur client et de cesser tout ou partie de leur production jusqu'au 17 avril.
Chez l'un des plus gros équipementiers du Pays de Montbéliard, l'usine Flex N Gate qui fabrique des haillons et des pares chocs, près de 900 salariés sont concernés. De nombreuses lignes de production ferment à partir de ce mercredi après-midi et jusqu'à la fin de la semaine prochaine. Trois jours d'arrêt de production à 100 % et le reste en arrêt partiel.
Sources : France Bleu Belfort Montbéliard , Franceinfo