Stellantis : négociation pour une usine de batteries en Italie
Stellantis, constructeur automobile issu de la fusion entre Fiat Chrysler (FCA) et PSA recherche un troisième emplacement pour implanter une usine de cellules de batterie.
Stellantis, constructeur automobile issu de la fusion entre Fiat Chrysler (FCA) et PSA recherche un troisième emplacement pour implanter une usine de cellules de batterie.
Selon une source proche du dossier, le groupe mènerait des discussions avec Rome pour construire une gigafactory sur le territoire italien dans le cadre de son plan visant à soutenir son expansion dans la mobilité électrique.
"Les discussions n'en sont qu'au stade d'un échange sur le principe de la création d'une gigafactory afin de couvrir les besoins futurs » de Stellantis indique la source. Laquelle ajoute que ces conditions devront être étudiées avec les autorités italiennes.
Rien n'aurait encore été décidé. Stellantis a pour sa part refusé de commenter l’information.
Le président de Stellantis, John Elkann, et son DG Carlos Tavares, ont rencontré Giancarlo Giorgetti, ministre italien du développement économique, la semaine dernière, rapporte également l’agence de presse Reuters.
Lors de cette entrevue, Giancarlo Giorgetti aurait demandé à Stellantis de garantir que l'Italie restera l'un des principaux pays où le groupe fabrique des véhicules et s'est enquis des projets d'investissement dans la fabrication de batteries à Mirafiori, le principal quartier industriel de Fiat à Turin. Tout est dit : l’emploi transalpin est au cœur du sujet.
Stellantis détient une joint-venture avec le géant de l'énergie Total, appelée Automotive Cells Company, et compte construire deux usines de cellules de batteries, l’une à Douvrin, en France et à Kaiserslautern, en Allemagne.
Les deux sites représentent un investissement total de 5 milliards d'euros et devraient permettre la production de batteries pour 1 million de voitures par an sur la base d'une capacité cumulée de 48 GWh.
Le 15 avril dernier, Carlos Tavares a indiqué que Stellantis déciderait d'ici la fin de l'année du lieu d’implantation d’une troisième usine dans le cadre de sa stratégie d’intensifier sa transition vers l’électrique.
Dans le cadre d'un plan de relance de 205 milliards d'euros, l'Italie consacrera près de 24 milliards d'euros à la transition vers une énergie plus propre et une mobilité durable. Dans ce cadre, Rome prévoit d'investir 1 milliard d'euros pour améliorer ses industries de la batterie et de l'énergie solaire et éolienne.
Suite à la fusion entre FCA et PSA, Rome compte bien ne pas être en reste et souhaite obtenir toutes les garanties du constructeur pour préserver l’emploi transalpin.
Une éventuelle implantation d’une usine de batteries en Italie pourrait permettre de rassurer le gouvernement italien sur ce point.
Si les syndicats italiens ont plutôt bien accueilli la fusion, ils réclament toutefois une implication plus forte de l’Etat italien au niveau financier. Début janvier, Fiom-Cgil, influent syndicat, avait appelé le gouvernement italien à prendre une part dans le capital de Stellantis.
«L’Italie est dans une position de faiblesse dans cette fusion avec les Français» et «il faut la présence de l’Etat dans son capital pour avoir un mot à dire sur la future stratégie», avait déclaré la secrétaire générale de Fiom Cgil, Francesca Re David.
Un tel scénario n’avait pas été écarté par Rome. « Une éventuelle présence de l’État dans le capital social du nouveau groupe, similaire à celle du gouvernement français, ne peut et ne doit pas être un tabou », avait également déclaré à cette date le vice-ministre italien de l’Economie Antonio Misiani. «L’opération Stellantis relève de l’intérêt national du point de vue de l’emploi et de l’industrie», avait-t-il indiqué au journal La Repubblica.
Pour rappel, l’État français est présent au capital de Stellantis à hauteur de 6,2%.
Sources : Reuters
Stellantis, constructeur automobile issu de la fusion entre Fiat Chrysler (FCA) et PSA recherche un troisième emplacement pour implanter une usine de cellules de batterie.
Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.