Stellantis va investir 100 millions de livres (116,73 millions d’euros) pour pérenniser son usine de Vauxhall au Royaume-Uni. La production du site historique va être orientée vers une production "100% électrique" de camionnettes, a annoncé le groupe mardi.
Stellantis investit 100 millions de livres dans l’usine de Ellesmere Port
"Avec le soutien du gouvernement britannique, Stellantis investit 100 millions de livres sterling pour garantir un avenir 100% électrique à l'usine" construite en 1962, a également précisé le groupe, sans donner plus de précisions sur la manière dont l’Etat envisageait son soutien.
Depuis des mois déjà, le constructeur avait fait savoir que le site d'Ellesmere Port était sur la sellette et que l'un des scénarios envisagés pour assurer sa pérennité était d'y fabriquer un véhicule électrique. Mais ce, à condition de bénéficier d'un soutien substantiel du gouvernement britannique. Alors que ce dernier veut bannir la vente de véhicules thermiques neufs au Royaume-Uni à partir de 2030.
En janvier dernier, le patron de Stellantis Carlos Tavares avait indiqué que des décisions sur les implantations du groupe au Royaume-Uni seraient prises « dans les prochaines semaines », mettant notamment en cause la décision du gouvernement britannique d’avancer à 2030 l’interdiction de la vente de nouveaux véhicules dotés de moteur thermique.
Huit modèles de camionnettes électriques produites à Ellesmere Port
A partir de la fin de l'année 2022, le site d’Ellesmere Port va produire huit modèles de camionnettes électriques : quatre véhicules utilitaires légers (Vauxhall Combo-e, Opel Combo-e, Peugeot e-Partner, Citroën e-Berlingo) et quatre de leurs versions en véhicules de tourisme (Vauxhall Combo-e Life, Opel Combo-e Life, Peugeot e-Rifter, Citroën e-Berlingo), a détaillé Stellantis dans un communiqué.
Le site de Vauxhall sur la sellette depuis des mois
L'avenir de l'usine est remis en question depuis que Stellantis a annoncé que son nouveau modèle Astra n'y serait pas produit.
Quelque 1.000 emplois directs sont en jeu et d'après le syndicat Unite 7.000 emplois indirects de la chaîne d'approvisionnement sont concernés au Royaume-Uni.
Racheté en 2017 à General Motors, le site est sur la sellette depuis plusieurs années, notamment à cause des incertitudes liées au Brexit.
Vauxhall fait partie des cinq marques de PSA (Opel, Peugeot, Citroën et DS), qui a désormais fusionné avec Fiat-Chysler (FCA) au sein de Stellantis.
"La décision d'aujourd'hui va non seulement propulser Ellesmere Port vers un avenir propre, mais aussi garantir des milliers d'emplois dans la région" s'est réjoui le ministre britannique des Entreprises Kwasi Kwarteng.
Notre avis, par leblogauto.com
Cette annonce voit le jour alors que Nissan a annoncé la semaine dernière qu'il prévoyait de bâtir une méga-usine de batteries au Royaume-Uni à côté de son site de Sunderland, où sera produit un nouveau véhicule électrique, via également un soutien financier des pouvoirs publics.
Le Royaume-Uni multiplie à l’heure actuelle les annonces à caractère environnemental à l'approche de la réunion internationale COP26 sur le changement climatique, qui aura lieu à Glasgow en novembre prochain.
Le virage du gouvernement britannique en faveur des VE a lourdement pesé dans le choix du scénario retenu pour l’avenir de l’usine de Vauxhall. Alors que les exportations de modèles dotés de moteur thermique devraient être soumises à des taxes liées à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Restait à Stellantis de produire localement des VE avions-nous indiqué en février dernier. C’est désormais chose faite.
Sources : Stellantis, AFP