Outre les 217 morts, l'Observatoire National Interministériel à la Sécurité Routière (ONISR) dénombre 3 556 accidents corporels le mois dernier. Bonne nouvelle sur cet indice, il est en baisse de 3% par rapport à février 2022. Nouveauté dans le rapport de l'ONISR, il y a une estimation, selon la méthode de l'Université Gustave Eiffel, du nombre de blessés graves. Une notion de sévérité des blessures corporelles qui n'existait pas jusqu'alors. Il y en aurait eu 973 soit une baisse de 3% là aussi.

Depuis le début de l'année, le nombre d'accidents corporels est stable avec 7 400 accidents contre 7 437 sur les deux premiers mois de 2022 (-0,5%). Le nombre de tués s'établit à 446 sur janvier-février 2023 contre 476 sur janvier-février 2022. Cela représente une baisse de 6,3%.

De nouvelles habitudes de déplacement à surveiller

En revanche, si on regarde la composition de ces accidentés ou tués, on a une évolution. En effet, le nombre d'automobilistes tués baisse de 12% tandis que le nombre de piétons tués augmente de 23%. Le nombre d'usagers des deux-roues motorisés ou des vélos tués augmente légèrement.

Si on dézoome en comparant ces chiffres par rapport à 2019 (année pré-pandémie et confinement), Les automobilistes tués baissent de 5% et les usagers des 2RM de 4%. Côté piétons on est à -3%. A l'inverse, le nombre de cyclistes tués croît de 32% et une nouvelle catégorie est prise en compte, les usagers des EDPm (engins de déplacements personnels motorisés alias les patinettes électriques).

Cela traduit une évolution depuis les confinements puisqu'une partie des gens vont désormais travailler à vélo. Mais pas seulement puisqu'une moitié des cyclistes tués le sont en sortie loisirs. Sur ces cyclistes tués ou blessés, il n'y a pas forcément de véhicule tiers impliqué. Sur les EDPm, on comptabilise 600 blessés graves sur les 12 derniers mois. Et cette courbe est en hausse continue avec l'essor de la pratique.