Smart : Hambach plie face à la menace Slovène
par Thibaut Emme

Smart : Hambach plie face à la menace Slovène

L'usine Smart de Hambach retournera progressivement aux 39h (payées 37) suite au plan de la Direction de l'usine qui avait engagé un bras de fer avec les syndicats. Sur fond de "chantage à l'emploi", ce sont de précieux gains de productivité à la clé, mais pour combien de temps ?

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L'usine Smart de Hambach retournera progressivement aux 39h (payées 37) suite au plan de la Direction de l'usine qui avait engagé un bras de fer avec les syndicats. Sur fond de "chantage à l'emploi", ce sont de précieux gains de productivité à la clé, mais pour combien de temps ?

Novo Mesto ! Si certains peuvent se battre contre des menaces fantômes, à Hambach on connait le nom de son "ennemi". L'usine slovène de Novo Mesto assemble déjà la Smart ForFour (et la Renault Twingo NDLA) et la direction de Smart France a clairement menacé de délocaliser la production de la prochaine génération de ForTwo (dès 2018) dans cette usine.

Une première consultation avait montré un clivage entre les ouvriers et certains cadres de l'usine et les syndicats s'étaient rassemblés, vent debout contre le projet de la direction d'un retour progressif aux 39 heures hebdomadaires moyennant une légère hausse de salaire (correspondant en fait à 37 heures). Joachim Betker, directeur général, à alors dégainé le plan B en proposant un avenant individuel que chaque salarié était "libre" de signer ou non, indiquant son acceptation du passage à 37 puis 39 heures.

"Libre à chacun de se déterminer, en toute sérénité" indiquait-on alors. Mais en laissant clairement comprendre que la production partirait de Moselle en cas de refus, les salariés étaient-ils si libres que cela ? Dès le 4 janvier 2016, tout le monde passera donc à 37 heures puis les 39 heures interviendront à partir de 2017 pour au moins 3 années (avant il était évoqué un retour aux 37 heures mi-2017).

Ce passage en force de la "flexi-sécurité" (un joli mot pour une régression sociale selon les syndicats) a en tous cas réveiller les clivages entre ouvriers et cadres. Pas sûr que l'ambiance au sein de l'entreprise y a gagnée au change. En outre, ce retour aux 39 heures de Smart va désormais impacter tous ses sous-traitants qui vont devoir à leur tour augmenter la productivité.

Source : Smart, Le Monde, illustration : Smart

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L'usine Smart de Hambach retournera progressivement aux 39h (payées 37) suite au plan de la Direction de l'usine qui avait engagé un bras de fer avec les syndicats. Sur fond de "chantage à l'emploi", ce sont de précieux gains de productivité à la clé, mais pour combien de temps ?

Thibaut Emme
Rédacteur
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