Škoda 966 Supersport, la F1 Tchècoslovaque
La Škoda 966 Supersport fut la terreur des circuits tchécoslovaques des années 50. 3 voitures ont été construites, mais 1 seule nous est parvenue jusqu'à nous. Le constructeur vient de la restaurer.
La Škoda 966 Supersport fut la terreur des circuits tchécoslovaques des années 50. 3 voitures ont été construites, mais 1 seule nous est parvenue jusqu'à nous. Le constructeur vient de la restaurer.
La Škoda 966 Supersport fut la terreur des circuits tchécoslovaques des années 50. 3 voitures ont été construites, mais 1 seule nous est parvenue jusqu'à nous. Le constructeur vient de la restaurer.
Le sport auto du rideau de fer est méconnu. Pourtant, il y avait des courses dans "l'autre moitié de l'Europe". L'URSS avait plusieurs fois songé à s'aligner en F1. Les programmes avaient donc des budgets assez conséquents. En revanche, en Europe de l'est, l'heure était à l'austérité. Les voitures -circuits et rallye- étaient construites dans les arrières-cours des usines. Ingénieurs et ouvriers devaient prendre sur leur temps libre. Et le dévouement compensait tant bien que mal l'absence de moyens.
Ainsi, pour la 966 Supersport, les ingénieurs de Škoda sont partis d'une 1101/1102 "Tudor".
Son moteur 1,1l 32ch recevait une culasse en aluminium ; de quoi respirer un peu mieux. La carrosserie est typique des monoplaces de l'époque, avec le long nez et l'arrière très bombé.
La voiture eu tout de même droit à une présentation en grande pompe, devant l'usine de Mladá Boleslav, au printemps 1950. A l'automne, Miroslav Fousek s'aligna au Grand Prix de Tchécoslovaquie, en catégorie 1100 atmo.
Peu après, Fousek disputa une 2e course, où il détruisit l'auto. Les ingénieurs ont "David Piperisé" l'épave, construisant 2 voitures avec. Celle de Fousek disposait toujours d'un 1100 atmo. Par contre, Václav Bobek avait une version compressée, avec 2 carburateurs, de 90ch. Cette dernière était reconnaissable à la bosse sur son capot.
En 1951, Fousek décrocha une victoire de classe à Liberci. Bobek se retrouvait en catégorie 1100 turbo/1500 atmo, où il était face à des voitures plus puissantes. Parfois, les épreuves avaient des plateaux par catégorie. Les ingénieurs de Škoda démontaient le compresseur de la voiture de Bobek (pour qu'il s'aligne en 1100 atmo), puis ils le remontaient juste après la course (pour qu'il dispute également le 1100 turbo/1500 atmo.)
Fousek eu un nouveau grave accident, il détruisit sa voiture et du raccrocher le casque. Pour 1953, la voiture de Bobek fut réalésée à 1,2l, puis à 1,5l et elle reçu 2 carburateurs supplémentaires. Les ingénieurs surnommèrent la voiture "l'usine à gaz". Elle développait 180ch et atteignait 200km/h (de quoi mettre minable une Chevrolet Corvette contemporaine.)
Elle a été parfois équipée d'ailes, afin de courir en "Sport". Par contre, elle n'a jamais quitté son pays natal. Même pas pour se rendre dans un "pays frère".
En 1955, Škoda avait une nouvelle voiture de course, la 1100 OHC. La 966 Supersport fut revendue à Ivana Mičíka, gentlewoman-driver et ingénieur chez Tatra dans le civil. Elle l'a conservée jusqu'à aujourd'hui, lorsqu'elle la revendit au constructeur.
Crédit photos : Škoda
La Škoda 966 Supersport fut la terreur des circuits tchécoslovaques des années 50. 3 voitures ont été construites, mais 1 seule nous est parvenue jusqu'à nous. Le constructeur vient de la restaurer.
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