San Motors Storm
par Joest Jonathan Ouaknine

San Motors Storm "2012", le roadster Indien

Le marché Indien connait une croissance à deux chiffres. Les riches Indiens commencent à s'intéresser aux voitures de sport. On voit même des artisans locaux émerger. Dans le lot, San Motors propose son roadster de poche. Sa Storm est issu d'une drôle d'histoire anglo-franco-indienne...

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Dans les années 60, l'Anglais Reliant a fait fortune grâce à ses 3 roues (au point de racheter son principal concurrent, Bond.) Cet artisan ambitionne de devenir un vrai constructeur. Il s'associe à des partenaires venus des pays émergents pour développer sa gamme (comme l'Israélien Autocar ou le Turc Anadol.)

Parmi ses partenaires, seul l'Indien Sipani réussit à perdurer. Il assemble des Kitten (version 4 roues de la Robin chère à Jeremy Clarkson), sous le nom de Dolphin.

 

L'arrivée de la Maruti 800 met à mal Sipani. Avec sa carrosserie en fibre de verre et sa finition "à l'anglaise", la Dolphin est incapable de lutter face à ce dérivé de Suzuki Alto.

Dans les années 90, Sipani essaye de rebondir en assemblant des Montego sous licence. Un prix trop élevé et un réseau squelettique (Sipani n'est présent que dans l'extrême sud du pays) tuent le projet.

 

En parallèle, Reliant va très mal. Depuis la fin des années 80, le constructeur passe de mains en mains, sans pouvoir enrayer la chute des ventes.

Pour se relancer, Reliant veut comme d'habitude compter sur ses partenaires. Vers 2000, il renoue des contacts avec Sipani, en vue de créer un roadster. Il porterait le nom de Scimitar. En hommage au best-seller du constructeur (ci-dessous, une ultime tentative de lifting de la Scimitar originelle.)

 

Le problème est que Sipani et Reliant sont tous les deux k.o. financièrement.

Vers 2002, le Français Xavier de la Chapelle entre dans l'équation. Il essaye de leur "vendre" son Roadster. [Mise à jour 15/01/2023 - Monsieur Godfroy précise : "Xavier de la Chapelle n'a absolument rien à voir avec la commande que j'ai reçu de la part de San Engineering pour réaliser un petit coupé, à mécanique Reliant dans un premier temps."]

 

Le designer Gerard Godfroy est apparemment chargé d'adapter le Roadster à un châssis de Reliant Kitten/Sipani Dolphin.

Lorsqu'il a terminé, les deux constructeurs ont disparu. Un petit bureau d'ingénierie de Gao, San Engineering, rachète le projet. Il la lance sous le nom de Storm, en 2006.

De par ses origines Françaises, la Storm est propulsée par un 1,2l 60ch Renault.

Bill Heynes (importateur Microcar en Grande-Bretagne et fils d'un ex-patron de Reliant) veut importer la Storm. Il annonce un prix "indien" de 8 495£ (10 000€.)

 

Le projet d'importation a fait long feu, mais il a permis à San Engineering d'achever son roadster. Depuis, il en produit 2 à 3 par an, au prix de 595 000 roupies (8 600€.)

Pour l'instant, les roadsters n'intéressent pas les Indiens. Mais l'artisan est persuadé qu'à l'avenir, le marché va croitre. Pour 2012, il a offert un lifting à la Storm. Il annonce un moteur plus puissant (mais toujours fourni par Renault) et une version coupé.

 

Crédit photos: San Engineering (photos 1, 6 et 7), DR (photos 2 à 4) et De La Chapelle (photo 5)

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Pour résumer

Le marché Indien connait une croissance à deux chiffres. Les riches Indiens commencent à s'intéresser aux voitures de sport. On voit même des artisans locaux émerger. Dans le lot, San Motors propose son roadster de poche. Sa Storm est issu d'une drôle d'histoire anglo-franco-indienne...

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