Renault : sortie de route pour Thierry Desmarest?
Rififi chez Renault à quelques jours d'une réunion de la plus haute importance Fonction qu'il exerçait depuis 8 ans et dont il était devenu une figure.
Rififi chez Renault à quelques jours d'une réunion de la plus haute importance Fonction qu'il exerçait depuis 8 ans et dont il était devenu une figure.
Rififi chez Renault à quelques jours d'une réunion de la plus haute importance en terme de direction. De sources bien informées, relayées par toute la presse, Thierry Desmarest aurait démissionné de son mandat au Conseil d'administration du groupe. Fonction qu'il exerçait depuis 8 ans et dont il était devenu une figure.
Un départ qui intervient à quelques jours d'un Conseil crucial, durant lequel doit être désigné un numéro deux, dauphin potentiel de Carlos Ghosn.
Il y a quelques jours c'est l'allemand Stefan Müller, directeur délégué à la Performance du constructeur qui prenait le chemin de la sortie. Laissant la voie libre à Thierry Bolloré sur la route de la future succession.
Rappelons en effet que l'Etat français, principal actionnaire de Renault, a exhorté Carlos Ghosn à désigner un numéro deux susceptible de prendre un jour la relève à la tête de l'alliance avec Nissan.
Ancien PDG de Total, Thierry Desmarest dispose jusqu'à nouvelle ordre d'un mandat s'étendant jusqu'en 2020. Une porte-parole du géant pétrolier français, dont Desmarest reste président honoraire, a refusé de commenter l'information. Un porte-parole de Renault a quant à lui déclaré : "Nous ne commentons pas les rumeurs et la spéculation." Un porte-parole du gouvernement français n'a pas souhaité quant à lui s'exprimer sur le sujet.
Si la presse française relaye l'information, elle semble beaucoup moins prompte à fournir les dessous de l'affaire, mentionnées par Reuters.
Selon ce qu'ont indiqué différentes sources à l'Agence de Presse, au moins deux administrateurs - autres que Thierry Desmarest - ont exprimé leurs préoccupations au sujet du processus de recrutement et de son issue.
"Les candidats externes n'étaient pas vraiment pris en compte", a ainsi déclaré une personne au fait du sujet, même lorsque des profils - tels que Didier Leroy, le numéro 2 de Toyota - ont été proposés par des cabinets de recrutement.
La même source ajoute encore que Renault aurait placé Thierry Bolloré en haut de la liste au début du processus de recrutement et aurait bloqué les tentatives des conseillers externes pour mettre en avant Stefan Müller.
Thierry Desmarest aurait de toute façon prévu de se retirer du conseil d'administration de Renault après la prochaine réunion des actionnaires en juin, si l'on croit un proche de l'ancien PDG de Total. Selon lui, « cela allait arriver de toute façon ». Laissant entendre qu'après avoir siégé durant presque une décennie au Conseil d'administration et avoir présidé le Comité stratégique de Renault, Thierry Desmarest, âgé de 72 ans n'avait plus rien à prouver. Il considère donc que ce départ n'est pas motivé par la polémique ou la succession de Carlos Ghosn.
Deux sources indiquent également que vendredi dernier, Renault aurait fait circuler à la hâte un projet de déclaration parmi les membres du conseil attribuant la sortie soudaine de Thierry Desmarest à un conflit d'intérêts nouvellement découvert. En vertu de quoi, le dirigeant pourrait s'éclipser sans faire de vague. Desmarest pourrait assister à la réunion de jeudi mais s'abstenir de voter sur la nomination de Bolloré. "Son but est de ne pas voter et de ne pas être associé à cela" affirme une des deux sources.
Rififi chez Renault à quelques jours d'une réunion de la plus haute importance Fonction qu'il exerçait depuis 8 ans et dont il était devenu une figure.
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