La stratégie de Renault quant à un éventuel rapprochement avec FCA semble se préciser chaque jour un peu plus. Si Bruno Le Maire a récemment indiqué que la priorité devait être donnée au renforcement de l'Alliance Renault-Nissan face au dossier de fusion, c'est au tour de Renault de mettre les points sur les « i ».
Le projet de fusion avec FCA appartient au passé
Renault a ainsi indiqué très clairement mardi que le projet de fusion avec FCA appartenait désormais au passé.
Selon la déclaration faite par le groupe automobile français, le redressement de son partenaire japonais constitue la priorité tant pour Renault que pour l'Alliance Renault-Nissan dans son ensemble.
"Nous ne nous parlons plus l'un avec l'autre, c'est le passé, l'offre était sur la table, elle ne l'est plus", a ainsi déclaré Thierry Bolloré, directeur général de Renault, dans le cadre des journées presse du Salon automobile de Francfort. Répondant à une question de journalistes sur le projet avorté de fusion avec FCA.
"Nous avons un grand regret, c'est tout, je suis certain qu'ils regrettent aussi cette famille modulaire commune", a ajouté le dirigeant de Renault, faisant ainsi référence à la plate-forme développée par Renault et Nissan pour le nouveau SUV Captur présenté au salon.
Priorité au redressement de Nissan
Interrogé sur le processus de succession du directeur général de Nissan Hiroto Saikawa, Thierry Bolloré s'est par ailleurs refusé à tout commentaire. Martelant que la «priorité des priorités pour Renault » était « le redressement de Nissan ». Ajoutant : « tout ce que nous pouvons faire pour aider Nissan à améliorer sa santé sera très important pour nous".
Le Maire ne souhaite pas courir deux lièvres à la fois
S’exprimant samedi sur le dossier, le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a indiqué quant à lui que le renforcement de l’alliance avec Nissan devait rester la priorité de Renault.
Interrogé sur l’idée d’une relance des négociations sur une éventuelle fusion entre les deux groupes, Bruno Le Maire a également estimé préférable « de ne pas faire deux choses à la fois ».
Bruno Le Maire a ainsi répété que « la question clé était le renforcement de l’alliance entre Renault et Nissan. Ajoutant que la France avait besoin que les deux constructeurs proposent "une stratégie claire ».
L'avis de Leblogauto.com
Alors que les rumeurs sur une éventuelle fusion entre Renault et FCA se sont multipliées cet été, les choses semblent se calmer en ces jours de rentrée …. Le départ de Saikawa devrait permettre également de recentrer les choses alors que la santé financière de Nissan n'est guère brillante. La priorité est donc donnée à une nouvelle « ère ».
Sources : Reuters, AFP