Renault - Nissan : le coronavirus, l’arbre qui masque la forêt ?
par Elisabeth Studer

Renault - Nissan : le coronavirus, l’arbre qui masque la forêt ?

Les dirigeants de l’Alliance Renault- Nissan tentent de rassurer les marchés sur leurs capacités à faire face à la crise sanitaire – et désormais également moult constructeurs sont confrontés à des problématiques de gestion de trésorerie. Liés à la pandémie …. 

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Les dirigeants de l’Alliance Renault- Nissan tentent de rassurer les marchés sur leurs capacités à faire face à la crise sanitaire – et désormais également économique et financière - engendrée par le coronavirus. Des déclarations qui interviennent alors que moult constructeurs sont confrontés à des problématiques de gestion de trésorerie. Liés à la pandémie …. 

Présentation de plans stratégiques maintenue

Dans un entretien accordé au Wall Street Journal, Jean-Dominique Senard, président du conseil de Renault, et le directeur général de Nissan, Makoto Uchida, ont réaffirmé leur intention de présenter des plans stratégiques à trois ans à mi-mai, et ce, malgré la chute brutale de leurs volumes de ventes.

Si le plan n’est pas bien expliqué et digéré, alors le cours du titre ne va pas remonter et les gens ne croiront pas que Nissan peut se relever”, explique son directeur général dans l’entretien.

Pas de revenus car par de ventes

Jolie récupération du contexte : Jean-Dominique Senard l’affirme : « La situation est assez claire : nous ne dégageons pas de revenus car nous ne vendons pas”.

Ce qui pourrait signifier à demi mots que les problèmes actuels de Renault ne seraient liés qu’au coronavirus. Le Covid-19 aurait-il bon dos pour masquer l’arbre qui cache la forêt de ses difficultés ?

Le coronavirus, prétexte pour justifier de lourdes mesures ?

Face à la propagation du Covid-19 face, Renault et Nissan ont été contraints de fermer une grande partie de leurs sites de production. Ils prévoient désormais de mettre un terme aux activités et aux produits dont la rentabilité n’est pas assurée.

Le Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier, affirme que Nissan pourrait fermer des usines en Espagne et que Renault pourrait retirer sa marque de Chine.

Les travaux de recherche et d’ingénierie pourraient être divisés pour éviter les doublons, ajoute le media américain. Qui affirme que les deux  constructeurs prévoient de doubler le nombre de pièces que les deux fabricants partagent pour en porter la proportion à 75-80%.

Renault et Nissan rassurent sur leur trésorerie

Face à la chute de leurs revenus, les deux constructeurs se sont également voulus rassurants sur l’état actuel et le devenir de leur trésorerie.

Renault a ainsi tenu à rappeler qu’il pouvait faire appel à des crédits garantis par l’Etat qu’il n’a pas encore sollicités, et qu’il disposait d’une ligne de crédit de 3,5 milliards d’euros. Nissan peut quant à lui user d’une ligne de crédit représentant environ 12 milliards de dollars.

Le broker JPMorgan a certes abaissé son objectif de cours sur Renault de 30 à 20 euros mais il a maintenu sa recommandation sur la valeur .

“Nous continuons à soutenir notre thèse selon laquelle tous les constructeurs et la plupart des fournisseurs disposent de lignes de crédit et de lignes de secours prêtes pour faire face à la consommation de cash du premier semestre 2020”, indiquent les analystes. Ajoutant que « par conséquent », ils ne voyaient aucune de ces valeurs faire appel à une aide d’Etat exceptionnelle.

Des propos qui vont monter le cours de l’action Renault

Objectif atteint ? L’action Renault grimpait lundi en milieu de matinée, à la Bourse de Paris, après ses déclarations vues comme rassurantes par les investisseurs.

Le titre du groupe automobile français grimpait ainsi de plus de 9 % signant la plus forte hausse du CAC 40. Ce dernier ne progressant parallèlement « que » de 2,7 %. A la Bourse de Tokyo, le titre de Nissan clôturait quant à lui en hausse de 8,21% à 341,4 yens.

Depuis le début de l’année, l’action de Renault a dégringolé de 58% tandis que le titre de Nissan a reculé de 46%.

Notre avis, par leblogauto.com

Un simple entretien suffirait-il à calmer les inquiétudes à long terme, alors que la situation financière de Renault et de Nissan n’était guère brillante avant que n’explose la crise du coronavirus. Pas si sûre …

Sources : Reuters, WSJ

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Pour résumer

Les dirigeants de l’Alliance Renault- Nissan tentent de rassurer les marchés sur leurs capacités à faire face à la crise sanitaire – et désormais également moult constructeurs sont confrontés à des problématiques de gestion de trésorerie. Liés à la pandémie …. 

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