Renault : l'Etat ne revendra pas de titre avant le retour à un « prix normal »
Alors que Emmanuel Macron vient d'indiquer que la cession d'actions n'aura pas lieu avant que le cours n'ait retrouvé son "prix normal".
Alors que Emmanuel Macron vient d'indiquer que la cession d'actions n'aura pas lieu avant que le cours n'ait retrouvé son "prix normal".
Alors que l'Etat français s'est engagé récemment à redescendre de 19,7% à 15% dans le capital de Renault, promettant de revendre dans les prochains mois les 4,7% du capital achetés en avril dernier, le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron vient d'indiquer que la cession d'actions n'aura pas lieu avant que le cours n'ait retrouvé son "prix normal".
Ces propos ont été formulés à la suite de la dégringolade du titre survenue en fin de semaine dernière après l'annonce de perquisitions opérées par la répression des fraudes dans plusieurs sites du constructeur, actions liées aux résultats des tests d'émissions polluantes de ses véhicules.
Le titre Renault a plongé de 20% en l'espace d'une heure à la Bourse de Paris, faisant perdre la bagatelle de près de 4 milliards d'euros de capitalisation au groupe français, avant de refaire une partie de sa valeur plus tard dans la journée. Selon les calculs du Figaro, la perte nette - certes virtuelle - de l'Etat français aurait pu se chiffrer quant à elle à 637 millions d'euros. Elle correspond à la chute de la valeur des participations de l'Etat non seulement dans le capital de Renault mais aussi dans celui de PSA, le titre de ce dernier enregistrant également une chute brutale par ricochet.
"Notre intention aujourd'hui n'est pas de céder des actions pour que le contribuable perde de l'argent" a ainsi martelé Emmanuel Macron lors de l'inauguration d'une usine de bus électriques du groupe Bolloré. Ajoutant : "On va rester très calme et on va le faire posément, au bon moment".
Le ministre a par ailleurs tenu à se montrer rassurant, indiquant qu'il n'était "pas inquiet par rapport aux éléments d'excitation" ayant conduit à la chute des cours. Il a par ailleurs affirmé qu'en "aucune manière, il ne s'agit d'une fraude à un logiciel ou de quelque pratique comparable à celles de Volkswagen". Pour lui, avant toute chose, il est donc nécessaire de "laisser la commission indépendante faire son travail en ce qui concerne les émissions et la DGCCRF en ce qui concerne l'information aux consommateurs". Il estime également que tout "énervement" ou une "quelconque fébrilité" serait "contre-productif".
Confiant, il considère qu'une fois le climat apaisé, et que clarté sera faite, le titre retrouvera sa valeur. «Les marchés font preuve d'une grande volatilité parce qu'il y a une sensibilité sur ces sujets », avait préalablement réagi le ministre de l'Économie, en déplacement à Berlin.
Sources : AFP, Reuters, Le Figaro
Crédit Photo : Renault
Alors que Emmanuel Macron vient d'indiquer que la cession d'actions n'aura pas lieu avant que le cours n'ait retrouvé son "prix normal".
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