C'est semble-t-il la méthode choisie aujourd'hui par Carlos Ghosn, puisque ce Français, d'origine libanaise né au Brésil à choisi la presse de son pays de naissance, non pas pour des confidences intimes ... mais pour révéler qu'à son « humble » avis les fabricants doivent, s'ils veulent survivre, baisser leurs coûts en s'inspirant de la Chine et de l'Inde.

"Le monde doit fabriquer des voitures avec la même mentalité frugale que les Chinois et les Indiens, c'est une question de survie", a déclaré M. Ghosn, au prestigieux hebdomadaire Veja, paru samedi.

Pour étayer ses propos, il a ainsi pris pour exemple le groupe indien Tata, lequel a récemment lancé l'automobile la moins coûteuse du monde, un modèle quatre portes commercialisé pour 2.000 dollars.

Selon lui, Chine et Inde ont déclenché une véritable "révolution" et les constructeurs occidentaux doivent s'y adapter s'ils ne veulent pas disparaître.

"Il y a cinq ans par exemple, il n'y avait ni marché chinois, ni indien, ni russe. Maintenant ce sont les marchés où les ventes de voitures augmentent le plus vite et où il est nécessaire d'investir en innovation de produits et de formes de commercialisation", a noté M. Ghosn, qui est aussi d'ascendance libanaise.

"C'est le nouveau défi", a souligné M. Ghosn en reconnaissant la difficulté pour certains constructeurs de modifier "des structures rigides et installées" dans les mentalités, et bien sûr en ne visant personne...

Ce qu'oublie peut-être de rappeler « notre » homme, c'est que le groupe qu'il préside, propriétaire du constructeur automobile roumain Dacia, compte investir près d'un demi-milliard en Roumanie, pour la création d'un "pôle de haute technologie" dans le pays. Le groupe automobile devrait ainsi construire en territoire roumain un centre complet de conception, développement et tests en vue de déplacer une partie des activités. Une partie des futurs modèles de la gamme Renault seront ainsi conçus et testés par des ingénieurs roumains. Deux autres centres identiques seront construits en Corée du Sud et au Brésil. "La stratégie Renault pour les prochaines années prévoit un développement sans précédent de la gamme dautomobiles. Pour réaliser ce programme, les départements de conception existants nauraient pas pu faire face, avait ainsi déclaré début novembre Constantin Stroe, le vice-président de Dacia.

Selon Carlos Ghosn, certaines sociétés vont disparaître et "il n'y a pas d'espace pour l'auto-satisfaction", faisant très certainement allusion aux constructeurs américains tels que Ford et General Motors qui doivent faire face à quelques nids de poules sur leurs chemins.

Selon lui, la crise actuelle est dans tous les cas "inhérente au secteur" qui nécessite en permanence d'énormes investissements : 300 à 400 millions de dollars pour installer une usine produisant 250.000 véhicules par an et 300 à 500 millions pour développer et lancer un nouveau modèle.

Si les ventes de Renault plongent, Carlos Ghosn pourrait bien se reconvertir dans l'astrologie....

Sources : AFP, Roumanie.com

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