Renault Flins : le syndicat SUD exhorte les salariés à attendre le 11 mai
Rififi à la crise du coronavirus est loin d’avoir pris fin.
Rififi à la crise du coronavirus est loin d’avoir pris fin.
Rififi à Renault Flins. Le syndicat SUD de l’usine du constructeur, située près de Paris, a exhorté dimanche le personnel à ne pas retourner au travail avant le 11 mai. Il estime en effet que les risques pour la santé du personnel sont encore trop importants alors que la crise du coronavirus est loin d’avoir pris fin.
Le syndicat SUD a par ailleurs indiqué que la direction de Renault avait demandé aux salariés de retourner à l'usine de Flins à compter du 28 / 29 avril prochain.
Il reproche notamment au constructeur de ne pas accepter que la reprise soit basée sur le volontariat. Seuls les salariés atteints de certaines maladies chroniques ou de santé fragile et ceux qui doivent s’occuper de leurs enfants jusqu’à l’ouverture de écoles (enfants de moins de 16 ans et dont le conjoint travaille) peuvent demander à ne pas reprendre tout de suite.
Le 11 mai n’est pas une date choisie au hasard par le syndicat SUD, car elle correspond à la date annoncée par le gouvernement pour la mise en place des premières mesures de déconfinement.
"Les mesures de sécurité mises en œuvre par la direction à l’usine et dans les transports ne suffiront pas à empêcher que des salariés soient contaminés par le coronavirus" estime par ailleurs le syndicat. "D’autant plus qu’aucun dépistage par des tests n’est prévu", déplore SUD. Rappelant qu’on peut être porteur du virus sans avoir de symptôme.
L'usine, qui construit la voiture électrique Renault Zoe et la Nissan Micra, devrait être la première usine d'assemblage du constructeur à redémarrer après la fermeture des usines européennes du groupe automobile à la mi-mars.
Renault a par ailleurs indiqué que les autres usines automobiles de Renault dans l’Hexagone reprendront leur production en mai.
Trois usines du groupe, Cléon (Seine-Maritime) qui fabrique des moteurs, Le Mans (Sarthe) qui produit des châssis, et Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) qui produit des pièces détachées de réemploi, ont déjà entamé une reprise a indiqué la semaine dernière Patrice Haettel, directeur industriel du groupe pour la France.
Indiquant que la reprise se poursuivrait la semaine suivante avec l’usine de Flins et que les autres sites suivront jusqu’à début mai. Il a souligné qu’au démarrage il n’était pas question de faire des volumes importants mais de reprendre avec des effectifs très limités.
La reprise d’activités des sites industrielles demeure un choix cornélien : entre préserver la santé de l’économie et des grands groupes français ou veiller à la santé des citoyens. Sachant que ces derniers pourraient pâtir de l’angoisse générée par le confinement et la perte de revenus, voire la perte d’emplois.
Vendredi dernier, le ministre des Finances Bruno Le Maire a déclaré pour sa part que le gouvernement français travaillait sur un accord d'aide à Renault d'une valeur potentielle d'environ 5 milliards d'euros.
Sources : Reuters, Automotive News
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