Ce responsable exclut en revanche toute "fermeture" de l'usine Renault, située à Oued Tlilat, dans la région d'Oran (environ 350 km à l'ouest d'Alger), dont ont fait état des médias fin septembre.
La jeune industrie automobile algérienne, née en 2012, est basée sur le principe du SKD (semi knocked down), l'importation des "kits" pré-assemblés et montés sur place.
En mai dernier, en vue de réduire la facture des importations qui épuisent les réserves de devises quasi-exclusivement issues du pétrole, les autorités ont subitement imposé à chaque constructeur un quota d'importation de kits SKD pour 2019.
"La chaîne de production risque d'être suspendue éventuellement à partir du mois de novembre prochain, en raison de l'indisponibilité des kits destinés au montage des véhicules touristiques, après épuisement des quotas qui nous ont été autorisés", a indiqué un responsable de Renault-Algérie à APS (Algérie Presse Services).
Mais "la production devrait reprendre avec l'arrivée des nouveaux quotas, probablement au début de l'année 2020", a poursuivi cette source, excluant "l'éventualité de licencier" le personnel.
Renault-Algérie tente "de faire fonctionner l'usine à des rythmes moins intenses pour essayer d'éviter l'arrêt total de sa chaîne de production", explique ce responsable à APS évoquant aussi de possibles "redéploiements" et le "recours à des congés forcés".
Selon APS, les autorités ont limité à 660 millions de dollars le montant des importations en 2019 de kits SKD par Renault Algérie - détenu à 49% par le groupe français, à 34% par Société nationale des véhicules industriels (SNVI, 100% publique) et à 17% par le Fonds national d'Investissement (FNI).
Selon son site internet, l'usine de Renault en Algérie a une capacité de production de 50.000 véhicules par an et emploie 700 salariés.
Renault est le premier constructeur automobile à avoir installé, en 2014, une usine en Algérie. Depuis la chute des prix du pétrole mi-2014, toutes les marques distribuées en Algérie doivent être dotées d'une unité de production locale.
Conséquence de cette mesure: le nombre de véhicules importés a chuté, mais les économies réalisées ont été annulées par la facture de l'importation des kits, faute de pièces produites localement en l'absence de véritable secteur de la sous-traitance.
AFP