L'usine PSA de Sochaux (Doubs) va faire travailler plusieurs centaines d'intérimaires et de salariés d'autres sites du constructeur, dont vingt Polonais, dans les prochaines semaines, selon les syndicats. Une information qui intervient alors que le recours à la main d'oeuvre polonaise de PSA avait suscité un vif émoi.
L'enjeu associé : une hausse de la production, laquelle qui avait chuté pendant l'épidémie du Covid-19.
250 salariés d'autres usines françaises de PSA
Le site va intégrer 250 personnes dans un premier temps, soit 200 salariés d'autres usines françaises principalement celle de Mulhouse (Haut-Rhin), 30 intérimaires et "seulement" 20 ouvriers polonais de l'usine Opel de Gliwice, ont indiqué les syndicats FO et CFE-CGC à l'issue d'une réunion extraordinaire du comité social et économique (CSE).
Equipe de nuit d'environ 800 personnes reconstituée en septembre
En outre, PSA Sochaux va reconstituer début septembre une équipe de nuit d'environ 800 personnes, dont une moitié d'intérimaires à recruter, a complété FO.
Contactée par l'AFP, la direction de l'usine a confirmé la création début septembre de cette équipe de nuit "qui fera appel notamment à des travailleurs temporaires", ainsi que l'accueil à court terme de salariés "volontaires" venant d'autres sites du constructeur, sans donner plus de détails.
Le travail de nuit sera dédié à la fabrication des Peugeot 3008 et 5008 et de l'Opel Grandland qui connaissent à nouveau une "dynamique commerciale" depuis le déconfinement, a ajouté un porte-parole du site.
20 employés polonais PSA vont rejoindre Sochaux
Les 20 ouvriers d'Opel Gliwice rejoindront Sochaux "dans quelques jours", en étant hébergés dans les environs selon le même modèle que pour l'usine d'Hordain (Nord), a précisé Eric Peultier, délégué FO.
Le renfort de travailleurs polonais sur cet autre site français de PSA avait déclenché début juin une polémique qui avait conduit le constructeur à revoir leur nombre à la baisse, d'environ 400 à finalement 124, sous la pression du gouvernement.
PSA a justifié leur venue par la "solidarité" envers des salariés de sites en sous-activité.
A Sochaux, un contingent plus nombreux de Polonais était également prévu initialement, ont affirmé les syndicats, sans pouvoir donner de chiffre. Le porte-parole de l'usine n'a pas commenté ce point.
Bon équilibre entre solidarité européenne et devoir social de PSA selon la CFE-CGC
La répartition finalement définie pour le renforcement à court terme à Sochaux, à savoir une grande majorité de salariés français et un nombre d'intérimaires supérieur à l'effectif polonais, constitue un "bon équilibre" entre la "solidarité européenne inter-sites" et le "devoir social" de PSA envers l'emploi local, ont commenté Eric Peultier et Laurent Oechsel (CFE-CGC).
"Tout le monde doit travailler, mais cette politique met en concurrence salariés étrangers et intérimaires", a réagi Jérôme Boussard, responsable CGT de PSA Sochaux.
Avant le confinement, l'usine PSA Sochaux, qui emploie 7.300 employés permanents, faisait travailler 2.000 intérimaires.
Notre avis, par le blogauto.com
PSA bénéficie de deux avantages majeurs en mettant en oeuvre cette stratégie : "rentabiliser" sa main d'oeuvre salarié qui sans cela aurait été en chomage partiel et donc non productive , mais également bénéficier d'une main d'oeuvre qualifiée et directement opérationnelle.