Le projet a été "approuvé par une très large majorité des représentants des salariés", a indiqué à l'AFP Patrick Michel (FO), secrétaire du comité de groupe européen, dont l'avis était consultatif et qui "réunissait les 28 représentants des 150.000 salariés européens de Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall".
"A part la CGT", qui a rendu un avis "défavorable et l'IG Metall (syndicat allemand de la métallurgie, ndlr) qui ne s'est pas prononcé", les "autres organisations syndicales, soit 15 sur 17, ont donné un avis favorable" au projet, a précisé Anh-Quan Nguyen (CFE-CGC), membre de ce comité.
La CGT "s'inquiète pour l'avenir des salariés", qui "ne doivent pas faire les frais de cette fusion en supportant les coûts de cette opération financière motivée avant tout pour les actionnaires des deux groupes", a-t-elle expliqué dans un communiqué.
"IG Metall a refusé de donner un avis car il n'avait pas assez d'informations" sur le projet, selon Jean-Pierre Mercier (CGT).
Pour FO au contraire, "PSA a rassuré sur ce mariage", sur ses aspects commerciaux, stratégiques et financiers. Et "côté salariés, PSA s'engage à maintenir les investissements déjà prévus dans toutes les usines en Europe", a déclaré Patrick Michel, en jugeant que "ce mariage se fera au bénéfice des deux compagnies".
Relevant un manque de données sur FCA à ce stade du projet, la CFE-CGC souhaite obtenir "une présentation rapide et détaillée juste après" la signature du contrat de mariage "et tout au long de l'avancement du projet", a souligné Anh-Quan Nguyen.
La direction de PSA a indiqué sur Twitter que "les équipes" des deux groupes "poursuivent leur travail afin de finaliser les discussions et de conclure" un protocole d'accord "dans les prochaines semaines".
Dans une déclaration transmise à l'AFP, le directeur des ressources humaines et de la transformation du groupe, Xavier Chéreau, considère que "le soutien des partenaires sociaux européens au projet de fusion PSA-FCA témoigne de leur confiance dans ce projet". Leur avis favorable "s'inscrit dans notre politique de co-construction créant les conditions de succès", ajoute-t-il.
La semaine dernière, PSA avait obtenu un avis consultatif favorable et unanime des représentants du personnel français, lors d'un comité social et économique central (CSEC) extraordinaire. La CGT n'a pas d'élu au CSEC.
Cette fusion doit permettre à PSA de former avec FCA un nouveau géant mondial de l'automobile, à parité de capital, sans fermeture d'usine. La nouvelle entité de plus de 400.000 salariés deviendrait le numéro quatre mondial du secteur, avec 8,7 millions de véhicules vendus sous les marques Fiat, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot et Vauxhall.
Par AFP