« PSA confirme la mise en œuvre de son projet de retour progressif sur dix ans en Amérique du Nord, tel qu’annoncé en avril 2016 », a ainsi déclaré officiellement le constructeur.
PSA cible 15 Etats pour marquer son retour
Le groupe PSA a néanmoins réduit à 15 États sa première sélection en tant que point d'entrée possible pour ses ventes sur le territoire US, dans le cadre de son plan de développement en Amérique du Nord. C'est en effet ce qu'a indiqué mardi le patron de la division Amérique du Nord du groupe.
Larry Dominique, PDG de PSA North America, a ainsi déclaré à la presse que les efforts du groupe se concentraient sur 15 États dotés de clients prêts à acheter des produits importés et représentant 62% des ventes de véhicules.
Sa présentation ne mentionne toutefois que 14 États : Californie, Texas, Floride, New York, Illinois, New Hampshire, New Jersey, Arizona, Washington, Massachusetts, Virginie, Caroline du Nord, Géorgie et Maryland. Le 15ème Etat n'a pas été révélé.
"Ces Etats sont pour le moment les plus intéressants pour moi car ils représentent un fort volume et sont réceptifs à l'importation", a-t-il déclaré après une réunion de l'Association de la presse automobile à Detroit.
Au sein de l'Amérique du Nord, le Canada n'est pas en reste. PSA étudie également son entrée sur quatre provinces ciblées : Colombie-Britannique, Alberta, Ontario et Québec. Celles-ci représentent 87% des ventes réalisées sur le territoire canadien.
Le constructeur espère vendre à nouveau des voitures en Amérique du Nord d'ici 2026. Pour rappel, Peugeot a quitté les États-Unis en 1991. Son siège nord-américain est à Atlanta. Si les embauches planifiées pour cette année sont très restreintes, PSA prévoit d'accélérer les recrutements en 2019.
Priorité sur les services de mobilité
En vue d'assurer sa reconquête de l'Amérique du Nord, le groupe PSA a mis en place un plan à trois volets dont la mise en œuvre est prévue de s'étaler sur dix ans. Sa première démarche en ce sens mettra l'accent sur les services de mobilité. C'est dans ce cadre là, qu'à l'automne 2017, il a lancé l'application Free2Move à Seattle. Pour rappel, l'application permet aux clients de commander et de payer pour une variété de services de transport, comme le covoiturage ou le transport en commun, avec une seule application mobile.
Free2Move est également la marque sur lequel le groupe PSA s'appuiera pour lancer un nouveau service d'autopartage aux États-Unis. La dénomination commerciale de ce dernier devrait être dévoilée très prochainement.
PSA à la recherche de modèles de distribution
PSA est par ailleurs à la recherche de modèles de distribution innovants en vue de vendre ses véhicules aux Etats-Unis en dehors du système de franchise traditionnel. Il envisage également de recourir à un réseau de concessionnaires et a rencontré certains d'entre eux pour explorer conjointement la possibilité de mettre en place des modes de vente aux particuliers.
Etude sur les véhicules de co-voiturage
Si l'entreprise se concentre sur la commercialisation de nouveaux modèles de véhicules, PSA mène parallèlement une étude sur le type de véhicules dont seront dotés les services de covoiturage. Rappelant qu'en Europe, le groupe vend des voitures d'occasion Free2Move, Larry Dominique - ancien dirigeant au sein de TrueCar et Nissan - a insisté sur le fait qu'il était vraiment important pour le constructeur de savoir "comment remanier ces véhicules de manière à pouvoir protéger leur valeur résiduelle et ce qu'il s'en suit."
Sources : Automotive News , AFP
Crédit Illustration : Automotive News