e-HDi : 112 ch, conso de 4,2 l, 109 g de CO2 et 400€ de bonus
On ne tournera pas autour du pot : deux bandes de diodes, une nouvelle calandre et des feux redessinés constituent la nouvelle face avant de la 308 version 2011. Ainsi, seul le RCZ d’une certaine façon, affichera désormais l’ancienne identité des modèles de la gamme 308. Quelques inédites combinaisons de couleurs et des détails quasiment indétectables à l’intérieur soulignent la différence (minime) avec la mouture précédente du modèle.
La vraie nouveauté se trouve sous le capot: un bloc Diesel e-HDi de 112 ch disponible sur toutes les carrosseries de la berline à la CC. Ce concept dit de « micro hybridation » chez Peugeot, ce n’est qu’en fait le nouveau nom du Start/Stop pour la première fois associé à un moteur Diesel. En termes de chiffres, Peugeot avance une consommation mixte de 4.2 litres aux 100 km (-15%) et des rejets de CO2 établis à 109 grammes en cycle d’homologation. Le constructeur au Lion affirme détenir là le meilleur système de mise en veille du moteur qui le coupe en décélération dès que l’on passe en dessous des 20 km/h. Il ne reste plus alors qu’à se laisser glisser en silence au point mort jusqu’au feu. C’est la commande ensuite de l’embrayage qui redémarre le bloc, semble-t-il sans vibrations parasites selon les les confrères. Une fonction de l’ordinateur de bord vous permet de comptabiliser les temps de veille pour vous donner une idée de vos économies réalisés et flatter votre égo.
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Essai Peugeot 308 "facelift" - Modèle 2011 par leblogauto
Des nouvelles de la CC
A contre-courant de cette ambiance verte, nous avons laissé les bonnes âmes sauver la planète en e-HDi, pour mieux profiter du soleil radieux de l’arrière-pays niçois qui nous invitait à rouler cheveux aux vents. C’est pour cela que nous avons opté plutôt pour une 308 CC mue par le moteur essence THP en version 156 ch. A noter que les déclinaisons 140 et 150 ch disparaissent alors que la variante 200 ch (THP de la GTi et RCZ) coiffe toujours la gamme.
Peugeot ne fait toujours pas plus de miracles que les autres. Difficile de concilier dans un cabriolet à toit dur rétractable : la beauté d’une 8C Competizione, 4 vraies places, un moteur essence plein de chevaux, des performances de 911, un poids en dessous de la tonne et le comportement d’une Lotus Elise pour moins de 30 000 euros. Blague à part, il faut tout de même reconnaitre que pour une auto qui dans cette configuration pèse 1 515kg, on s’attendait à vrai dire à quelque chose de plus ennuyeux à conduire. Si à l’accélération et dans les reprises chaque kilo rappelle individuellement sa présence, elle n’apparait pas exagérément sous-vireuse et contient de manière assez surprenante les mouvements de caisse. Bref, un comportement finalement neutre, qui n’a rien de rédhibitoire sans être emballant pour autant, ce que regretteront toujours les avides de sensations fortes.
En essence, de 24 950 (120 ch) à 33 800 € (200 ch)
A moins que vous ne vous contentiez que de virées en ville, ce qui serait dommage, il vaut mieux préférer la boite manuelle à la transmission automatique. Non pas qu’elle soit de mauvaise facture, mais sa relative lenteur couplé à un mode manuel qui n’en fait qu’à sa tête, agacent chaque fois qu’on hausse le rythme. Reste qu’elle dispense de tout à-coup parasite, ce qui rend la flânerie agréable. Ces 156 chevaux permettent tout juste de transformer la balade de santé en footing. Logiquement les 120 chevaux de la version de base (24 950 € contre 28 350 € en 156 ch) condamnent sans doute le conducteur au train de sénateur.
Néanmoins la nouvelle mouture de cette 308 dans sa configuration CC continue de remplir honnêtement son office de cabriolet tout temps. Avec désormais une allure plus discrète qui devrait la mener tranquillement vers sa fin de carrière, elle s’affiche (heureusement !) globalement plus convaincante qu’à ses débuts.