Point S veut être le spécialiste du véhicule électrique
Il n'y a pas que la production automobile qui doit s'adapter au passage au véhicule électrique. En effet, tout l'environnement automobile qui va devoir "faire avec" et évoluer. La réparation et l'entretien sont, par exemple, concernés au premier plan.
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C'est pour cela que le réseau européen de réparation et entretien automobile "Point S" annonce une réorientation de sa stratégie. La marque souhaite ni plus ni moins que de devenir le plus gros réseau européen qualifié et certifié pour la maintenance des véhicules électriques d'ici la fin de 2026. Deux ans et demi pour cela, c'est ambitieux.
Pour Fabien Bouquet, le patron de Point S, il faut que son réseau soit de plus en plus qualifié et reconnu pour l'entretien du VE. Le parc roulant va se développer et devenir un marché important. "Nous avons déjà 400 centres équipés pour la maintenance des VE et nous visons à tripler ce chiffre d'ici fin 2026". Point S a par ailleurs été certifié au Royaume-Uni, une reconnaissance qu'il va falloir dupliquer partout en Europe.
Un changement obligatoire pour tous les réseaux
Point S n'est pas le seul réseau à vouloir prendre le virage du VE. Midas, par exemple, communique sur ce fait (la e-révision) depuis plus d'une année, avec la même stratégie : développer les centres formés et certifiés pour l'entretien. Le but est de rassurer le propriétaire de véhicule électrique qui se demande s'il ne vaut pas mieux aller chez le constructeur du véhicule plutôt que dans un réseau multimarque. Surtout que les constructeurs, de leur côté, jouent sur cette interrogation comme "Qui mieux que Renault peut entretenir votre Renault ?".
C'était le cas avant. Désormais les gens savent que la garantie constructeur est conservée même dans un réseau hors constructeur. Et les centres auto captent une grande partie de cette clientèle qui n'hésite plus à faire des infidélités au constructeur de leur véhicule. Mais, le VE c'est un peu un "reboot" automobile. On se dit que, forcément, le fabricant connait mieux son produit et est plus à même de l'entretenir.
Il va donc falloir que les réseaux d'entretien communiquent sur le véhicule électrique, même s'il ne représentera qu'une petite partie du chiffre d'affaires pendant longtemps. Aussi, chaque enseigne lance ses formations pour que les techniciens soient au point pour le VE. C'est aussi le cas de Speedy (Bridgestone) qui a lancé sa formation VE. Les réseaux nouent également des partenariats avec certains constructeurs qui n'ont pas un réseau après-vente suffisamment développé.
Le problème des ZFE
L'autre challenge pour les réseaux concerne les ZFE (zone à faible émission). En effet, nombre de ces centres auto sont situés en ville. D'ici quelque temps, certains de ces centres se retrouveront dans une ZFE et leurs clients habituels, en véhicule thermique, ne pourront plus s'y rendre et se rendre au centre. Il va donc falloir faire muter aussi les emplacements des centres. Des centaines de centres à faire déménager hors ZFE pour éviter de perdre cette clientèle qui va conserver ses véhicules "trop vieux" très longtemps faute de pouvoir passer au VE. Il ne faut pas non plus oublier les véhicules de plus en plus technologiques.
Ces centres se sont aussi lancés dans l'entretien des nouvelles mobilités comme les deux-roues électriques. Les centres vont devoir ménager la chèvre et le chou, les thermiques, les électriques et ses nouvelles mobilités. Une dichotomie des investissements qu'il va falloir pouvoir assumer. La transition va durer pas mal d'années, mais il faudra être prêt pour le VE.
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Pour résumer
Le parc automobile ne cesse d'évoluer avec le fil du temps. La prochaine étape de ces modifications sera le véhicule électrique. Pour s'adapter, les réseaux de centres automobiles doivent investir et créer des formations pour certifier leurs techniciens sur le VE.
L'autre souci pour les centres, c'est qu'ils sont situés en ville, là où une grande partie des véhicules thermiques seront interdits de cité. Un grand écart à anticiper et financer.