Lifting félin et nouveau diesel pour la Jaguar XF
Commençons par Jaguar qui nourrit de gros espoirs de croissance au sein de tous ses marchés dans le monde. La marque de Coventry compte augmenter sensiblement ses ventes aux Etats-Unis avec l’arrivée prochaine d’une transmission intégrale sur ses autos, un équipement très répandu en Amérique du nord et plus particulièrement dans les régions où la neige est présente en abondance l’hiver. Jaguar fonde également de gros espoirs en Chine avec l’arrivée d’une version V6 pour la XJ, une dotation qui permet de rendre plus abordable l’auto sur ce marché où les taxes sont directement fonction du moteur.
Mais la plus grosse nouveauté chez Jaguar cette année, c’est l’arrivée du restylage de mi-carrière pour la berline XF en attendant la commercialisation d’un nouveau modèle plus compact, conçu pour pénétrer le marché de la berline premium de segment D après un essai raté il y a quelques années avec la X-Type.
Nous avons pu observer cette XF restylée et même si nous n’avons pas le droit de diffuser les images pour l’instant ( c‘est une question d‘heures ), des fuites ont déjà permis de montrer ses nouvelles lignes. Le restylage est assez profond sur la partie avant avec des optiques entièrement nouvelles, inspirées de celles de la grande XJ et équipées d’une belle signature LED qui devrait faire fureur face aux dispositifs Audi ou Mercedes. La calandre est un peu plus grande, les boucliers sont retouchés et la poupe a également droit à un petit remodelage particulièrement visible au niveau des feux. Sur le plan esthétique, le résultat semble réussi avec une allure plus fine que la XF actuelle. Dans ce segment des berlines premium de segment E, affirmer l’identité de sa marque via la signature des LED dans les feux semble être devenu incontournable et ce nouveau regard lui va très bien. L’habitacle est lui aussi remanié et là aussi, la mise à jour semble plutôt réussie.
Sous le capot, la XJ restylée inaugure un tout nouveau bloc pour Jaguar. Un quatre cylindres de 2,2 litres de cylindrée dans une variante à 190 chevaux et 450Nm de couple, équipée d’un système Stop & Start et annoncé à 149 grammes de CO2 au kilomètre. Nous avons pu effectuer un très bref essai de cette nouvelle version dans des conditions trop spéciales pour un vrai compte-rendu : au volant d’une auto toujours lourdement camouflée à l‘extérieur, évidemment dotée d’une conduite à droite puisque nous étions au Royaume-Uni. Seulement de quoi tester le Stop & Start et constater que l’accouplement avec la nouvelle transmission automatique à huit rapports ( avec un mode pseudo-manuel à palettes au volant ) semble bien négocié. A vérifier dans le cadre d’un vrai essai lorsque le modèle définitif sera mis en vente, il ne s’agit pour l’instant que de véhicules de pré-série. Inutile de préciser qu’avec un quatre cylindres diesel dans la gamme, Jaguar compte sérieusement booster le nombre de ventes de l’auto en Europe où ce bloc d’entrée de gamme devrait vite s’imposer comme un choix incontournable pour une majeure partie de la clientèle ( sic ).
Le Range Rover Evoque presque à point
Autre point d’orgue du programme établi par Land Rover, le nouveau Range Rover Evoque s’offrait pour la première fois aux journalistes même si le constructeur ne les autorisent toujours pas à en prendre le volant. Le Range Evoque faisait d’abord la démonstration de son système de créneau automatique en se garant facilement entre deux gros Defender, puis il nous secouait sur le parcours du proving ground de Jaguar - Land Rover, une infrastructure routière impressionnante qui reproduit à peu près toutes les conditions de roulage de la vie courante ( route, autoroute, route de campagne défoncée, milieu urbain etc ). Conduit par un essayeur maison, le Range Évoque a l’air très vif en version essence 2,0 litres Si4 240 chevaux. Par contre, il y a fort à parier que les jantes de 20 pouces rendent un peu délicate l’utilisation en tout terrain même si Land Rover assure que l’Evoque a été conçu comme un vrai Land et pas simplement comme un très beau crossover urbain. Là aussi, tout cela est à vérifier dans un prochain essai. Une chose est sûre : ce Range Evoque possède une gueule imparable. Dans le genre compact, difficile de trouver un SUV avec autant de classe.
e-mule
L’usine de Gaydon est un endroit rempli de merveilles. Le site est bourré de véhicules de développement et nous y avons croisé nombre de mulets, le plus notable d’entre tous étant le prototype du prochain Range Rover. Sa robe est toujours affublée de feux provisoires à l’avant et à l’arrière et sa carrosserie est toujours celle d’un Range Rover actuel. Nous avons également vu une étrange Jaguar XK peut-être équipée d’un dispositif hybride au vu des éléments visibles derrière les vitres arrières. Les Range Rover Evoque au camouflage tribal étaient aussi présents et plus étonnant, nous avons également vu ( au loin ) une Aston Martin V8 Vantage Roadster camouflée, chose possible car même depuis la rupture avec Ford et donc, Jaguar Land Rover, Aston Martin continue d’utiliser le centre d'essais jadis partagé avec Jaguar pour la mise au point des modèles.
Les enceintes sont truffées de XKR et de quelques XKR-R et quant aux parkings des employés de l’usine, ils sont pleins de Lotus Elise, Ford Mustang, Morgan, Caterham Subaru Impreza et autres Nissan Z. Aucun doute : il y a beaucoup de vrais passionnés dans cette boite. C’est forcément bon signe pour l’avenir.