Le prix du baril devrait repartir à la hausse
Si les mesures de confinement prises par la Chine pour tenter d’enrayer la propagation du Covid 19, avaient laissé en temps espérer que la flambée des prix allait s’atténuer, le prix du baril devrait repartir à la hausse estime Francis Pousse.
"En moyenne, un dollar de plus c'est 0,7 centime [de plus à la pompe], cela joue mécaniquement sur les prix » précise-t-il.
La prise en compte de la cotation du produit fini (et non du brut, le prix à la pompe incluant notamment les coûts de raffinage et de distribution ) ne doit pas être ignorée.
De plus, selon la tension sur l’offre, sur l'un ou l'autre des produits, une inflation plus importante du gasoil pourra survenir.
Dans l’Hexagone, il est plus cher que le sans plomb, car en France, la consommation est d‘environ 70% de gasoil contre 30% d'essence.
Le pétrole n’a aucune régulation économique
Alors que l’embargo sur le pétrole russe pointe à l’horizon, il rappelle que le brut, « comme d'autres matières premières n'a aucune régulation économique". C'est la loi de l'offre et de la demande", explique Francis Pousse sur les ondes de franceinfo.
Le pétrole russe : une place importante dans les importations françaises
Si certes la France n’est pas le pays de l’Union européenne qui était jusqu’à présent le pays le plus dépendant le plus de pétrole russe, elle en consomme toutefois.
Selon le représentant de Mobilians, la France « n'est pas en mesure de se passer de 20% d'approvisionnement de pétrole russe.
De ce fait, « des alternatives sont cherchées et commencent à être trouvées sur d'autres approvisionnements ». « Mais cela ne se fait pas en un jour d'où l'importance de la progressivité de cette décision européenne de façon à ce que les robinets ne soient pas coupés trop vite » ajoute-t-il.
Le bénéfice de la réduction de 18 centimes quasi effacée
Répondant au journaliste de franceinfo à ce sujet, Francis Pousse considère que le bénéfice de la réduction de 18 centimes mise en place par le gouvernement est quasi effacée.
On parle en effet d’une réduction de 18 centimes TTC. Or, début avril, le prix du baril est redescendu et l'euro étant un peu moins fort que le dollar, les prix sont remontés.
Plus le carburant est cher, moins les stations-services vendent
« La marge en station-service est fixe quel que soit le prix. Donc plus le carburant est cher moins la station-service vend de carburant puisque les consommateurs se retournent vers des fournisseurs moins cher » précise encore Francis Pousse.
Notre avis, par leblogauto.com
Effectivement, la réduction de 18 centimes semble peu à peu s’effacer sur l’affichage des prix en stations-services. Il faudra s’y habituer : le carburant va coûter cher encore pour quelques mois.
Sources : France Info