Alors que se déroule aujourd'hui à Bruxelles une réunion entre certains membres de la Commission européenne, les représentants de General Motors et les ministres de l'économie européens, le commissaire européen à l'Industrie Günter Verheugen s'inquiète déjà des tractations entamées en coulisses. Les promesses d'argent faites par les pays européens concernés à General Motors constitueraient déjà une course à la surenchère à l'emploi.

Afin d'empêcher une probable course aux subsides dans les différents pays européens, le commissaire européen à l'Industrie Günter Verheugen avait décidé de convoquer les ministres de l'Economie et les cadres du constructeur GM pour une réunion aujourd'hui à Bruxelles. C'était sans compter les dialogues déjà entamés en coulisses entre quelques pays et General Motors.

En résumé, certains pays auraient déjà promis de soutenir GM dans son plan de restructuration à travers des garanties financières. "Le risque est grand que GM essaie, sur la base d'un manque de transparence au niveau européen, d'obtenir le plus d'argent possible de la part des gouvernements contre la sauvegarde maximale d'emplois", craint Günter Verheugen.

Si en Allemagne le flou demeure toujours, le quotidien allemand Der Spiegel avance des sommes. Ainsi Der Spiegel estime que Nick Reilly aurait obtenu de la Grande-Bretagne une offre de 400 millions d'euros de garanties, contre 300 à 400 millions d'euros par l'Espagne, des facilités fiscales en provenance de la Pologne et 500 millions d'euros pour la Belgique en cas de maintien de la sauvegarde du site d'Anvers. Les dés sont-ils déjà jetés d'avance ? Nul doute que Günter Verheugen devrait s'efforcer de garantir l'équité entre tous les pays européens et le respect des textes sur la concurrence.

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Source : AFp et Der Spiegel.