La rumeur qui courait depuis la semaine dernière était donc bel et bien fondée : Renault et Caterham ont annoncé ce matin l’union de leurs forces pour développer et produire de nouveaux véhicules sportifs «porteurs de l’ADN Alpine».
Concrètement, Caterham entrera à hauteur de 50% dans le capital de la Société des Automobiles Alpine Renault pour former la Société des Automobiles Alpine Caterham à dater de janvier prochain. Une nouvelle entité qui sera dirigée par Bernard Ollivier.
Ce rapprochement concerne principalement la branche Renault Sport, puisque les futurs nouveaux modèles seront construits dans l’usine Alpine historique de Dieppe, qui produit actuellement les modèles R.S. de la gamme.
Toutefois, il faudra encore s’armer d’un peu de patience avant de découvrir le «vrai» renouveau commercial d’Alpine puisque la première réalisation commune n’est annoncée que «d’ici quatre ans». Une voiture qui sera évidemment aussi commercialisée sous la marque Caterham, qui sortira ainsi de la monoculture Seven. Fidèle à l’esprit des deux marques l’auto fera la part belle à la légèreté, au plaisir de conduite et se montrera accessible financièrement.
Chacun des protagonistes s’est bien sur fendu de sa déclaration à commencer par Tony Fernandez, président de Caterham Cars, qui s’est dit «n’avoir plus été aussi enthousiasmé par un nouveau projet depuis qu’il a lancé AirAsia en 2001» allant même jusqu’à ajouter qu’il était presque français puisque son écurie de F1 utilise déjà des moteurs Renault et que sa compagnie aérienne affrète des Airbus A320. Et de conclure «Il faut croire dans l’incroyable. Merci à Renault de nous faire confiance, nous ne vous laisserons pas tomber».
Carlos Tavares s’est montré plus pragmatique : «L’ambition de faire revivre Alpine était conditionnée par notre capacité à trouver un partenaire afin d’assurer la rentabilité économique de cette aventure. grâce à ce partenariat avec le groupe Caterham, nous pouvons entrer dans une nouvelle phase, celle de la conception d’un véhicule qui sera l’essence même d’Alpine, capable d’enflammer de nouveau les passions».
Aucun détail n'a encore été dévoilé au sujet de l'investissement consenti ni des données techniques de la voiture, histoire officiellement "de ne pas enfermer les ingénieurs dans des promesses qui auraient été faites". On sait en revanche que la production sera de "plusieurs milliers d'exemplaires par an" dont la plupart destinés à l'exportation.
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