Nissan USA attend sereinement les détails de l'accord US/Mexique
Nissan ne serait pas impacté par les nouveaux accords commerciaux conclus entre Etats-Unis et Mexique.
Nissan ne serait pas impacté par les nouveaux accords commerciaux conclus entre Etats-Unis et Mexique.
C'est en tout cas, ce qu'a déclaré le patron du constructeur en Amérique du Nord. Et, ce sans même connaître le détail des nouvelles dispositions définies par l'accord.
S'attendant de toute manière à ce que les Etats-Unis incitent lourdement – d'une manière ou d'une autre - à produire massivement sur leur territoire, le dirigeant estime d'ores et déjà que Nissan pourra respecter ce type de contraintes. argument principal : le constructeur assemble chaque année environ un million de véhicules aux Etats-Unis.
S'exprimant lors d'un déplacement à Detroit, Denis Le Vot a ainsi enfoncé le clou dans un discours on ne peut plus politiquement correct. Affirmant ainsi que Nissan ne faisait pas "qu’importer des voitures de l’étranger", mais que le constructeur était "très, très, très profondément américain".
Historie même de démontrer que Nissan était un élève parfait, sur toute la chaîne de production, il a également tenu à préciser que le constructeur disposait de toutes les bases aux Etats-Unis, "produisant localement avec de l’acier local et des contenus locaux.” De quoi ravir Donald Trump, enfin on l'espère pour Nissan.
Pour rappel, Nissan produit différents modèles de véhicules dans le Tennessee et le Mississippi, tels que le crossover Rogue, le pick-up Titan et la berline Altima. Le constructeur dispose également d’usines au Mexique, en vue de produire notamment les modèles Sentra et Versa.
Ces propos interviennent alors que Donald Trump a contraint le Mexique et le Canada à renégocier des accords commerciaux en vue de remplacer l’Accord de libre échange nord-américain (Aléna). Le mois dernier, les discussions entre les Etats-Unis et le Mexique ont pu enfin aboutir, mais celles concernant le Canada sont encore en cours.
L'accord conclu avec le Mexique prévoit qu’un véhicule vendu aux Etats-Unis soit fabriqué à partir de 75% de composants en provenance du bloc Alena, contre 62,5% actuellement. Parallèlement, 40% à 45% de la production d’une voiture devra être réalisée par des salariés rémunérés au moins 16 dollars de l’heure, un tarif salarial bien supérieur à celui en vigueur au Mexique.
A l'heure actuelle, les détails du calcul de ces seuils n’ont toutefois pas été précisés.
Souhaitant travailler sainement et savoir sur quel pied danser, histoire de pouvoir adapter sa stratégie industrielle en conséquences, Denis Le Vot a indiqué que Nissan travaillait "activement avec le gouvernement américain et avec le gouvernement mexicain pour obtenir tous les détails”. Précisant qu'un plan ne pourra être construit qu'une fois les précisions fournies. Renvoyant ainsi la balle du côté des Etats-Unis.
Sources : Nissan, Reuters
Crédit Illustration : Nissan
Nissan ne serait pas impacté par les nouveaux accords commerciaux conclus entre Etats-Unis et Mexique.
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