par Elisabeth Studer

Nissan : une low-cost autre que la Logan selon Renault

C'est Renault lui même qui l'affirme : le constructeur automobile japonais Nissan, partenaire du français Renault au sein de l'Alliance, examine la faisabilité d'une voiture à bas coût, mais qui serait "très différente" de la Logan, a indiqué jeudi le président des deux groupes Carlos Ghosn.

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C'est Renault lui même qui l'affirme : le constructeur automobile japonais Nissan, partenaire du français Renault au sein de l'Alliance, examine la faisabilité d'une voiture à bas coût, mais qui serait "très différente" de la Logan, a indiqué jeudi le président des deux groupes Carlos Ghosn.

Le projet est actuellement en phase d'examen.

"En ce moment, au niveau de l'Alliance, Renault développe la Logan qui grandit, et Nissan travaille sur l'arrivée de voitures moins chères", a expliqué M. Ghosn, lors d'une rencontre avec la presse à Versailles. Le PDG de Renault a précisé que le projet de Nissan comportait, "un plan de produit à un niveau de prix inférieur et avec des concepts complètement différents".  "Nous irons à ce niveau inférieur" et "avec Nissan", a-t-il dit, mais aucune date n'est encore avancée, le projet étant au stade de l'examen.

M. Ghosn a rappelé qu'un constructeur indien a annoncé la sortie d'une voiture à 2.500 dollars l'an prochain. "Je prends ce défi très au sérieux. Si quelqu'un est capable de présenter une voiture de base à 2.500 dollars, et que nous, nous ne savons pas comment le faire, nous allons être en difficulté", a-t-il dit, en soulignant que ce défi se posera sur les marchés émergents. "En attendant, nous travaillons sur le comment fabriquer une voiture à 2.500 dollars", pour savoir "quelle sorte de voiture" et "à quoi ressemble-t-elle", a poursuivi M. Ghosn.

Le PDG de Renault-Nissan a ajouté que l'Inde, "pays de la frugalité", est "l'endroit idéal pour fabriquer ce genre de voiture".

“Le monde doit fabriquer des voitures avec la même mentalité frugale que les Chinois et les Indiens, c'est une question de survie", avait déclaré en tout début d'année M.Ghosn. Selon lui, Chine et Inde ont déclenché une véritable "révolution" et les constructeurs occidentaux doivent s'y adapter s'ils ne veulent pas disparaître. “Il y a cinq ans par exemple, il n'y avait ni marché chinois, ni indien, ni russe. Maintenant ce sont les marchés où les ventes de voitures augmentent le plus vite et où il est nécessaire d'investir en innovation de produits et de formes de commercialisation", a noté M. Ghosn. “C'est le nouveau défi", avait souligné M. Ghosn en reconnaissant la difficulté pour certains constructeurs de modifier "des structures rigides et installées" dans les mentalités ....vaste sujet ....

A noter également que Nissan envisagerait de dupliquer aux Etats-Unis l’important succès rencontré par la Logan. Carlos Ghosn a en effet profité récemment d’un discours devant le Conseil des relations internationales à Washington pour souligner la sous-estimation du marché des petites voitures par les constructeurs américains. Le PDG de l’alliance Renault-Nissan estime qu’il existe un potentiel sur le marché américain pour une voiture coûtant moins de 10 000 dollars. Le patron du constructeur franco-japonais a d'ailleurs déclaré qu’il considérait "très sérieusement" le lancement d’un tel véhicule aux Etats-Unis.

M. Ghosn est, par ailleurs, revenu sur les résultats de Nissan en 2006, qui n'ont pas atteint l'objectif fixé. "Je ne veux pas donner l'impression que 2006 a été bon, ce n'était pas le cas", a-t-il dit. Il a redit que, pour lui, le critère de réussite pour l'entreprise était la profitabilité, mais qu'il n'entendait pas pour autant "faire de compromis" sur les objectifs de volume de ventes. Il a fait valoir que Nissan allait bénéficier d'un "flux régulier de nouveaux produits" à raison de plus de dix par an, après avoir traversé en 2006, un creux dans le cycle de produits.

M. Ghosn a mis l'accent sur les débuts en Europe du nouveau tout terrain de la marque, le Qashqai, qui "n'est pas un modèle de niche" mais "un modèle central" avec un objectif de vente de 135.000 unités par an. Il a souligné que le marché européen était "très concurrentiel". S'agissant enfin de l'Alliance Renault-Nissan, il a assuré que l'on pouvait "faire une alliance et respecter les identités" de chacun. "Dans les dix prochaines années, être mondial voudra aussi dire avoir une identité forte", a-t-il dit. Il a redit qu'une éventuelle extension de l'alliance ne serait pas d'actualité avant que les entreprises aient surmonté leurs difficultés.

Sources : AFP , L'Expansion, Trading sat

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C'est Renault lui même qui l'affirme : le constructeur automobile japonais Nissan, partenaire du français Renault au sein de l'Alliance, examine la faisabilité d'une voiture à bas coût, mais qui serait "très différente" de la Logan, a indiqué jeudi le président des deux groupes Carlos Ghosn.

Elisabeth Studer
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